Politique

"Donnons un avenir aux enfants blancs" : une affiche d'extrême droite provoque la colère en Meurthe-et-Moselle

© Villette Pierrick/ABACA

Deux plaintes ont été déposées contre une affiche électorale d'un groupuscule d'extrême droite collée à Neuves-Maisons. Une enquête a également été ouverte, annonce Sud Ouest, mercredi 26 juin.

Un slogan de campagne raciste. Dans la petite commune de Neuves-Maisons, en Meurthe-et-Moselle, une affiche électorale d'un parti d'extrême droite provoque l'indignation, relaie Sud Ouest, mercredi 26 juin. Sur les panneaux de la ville, l'affiche met en avant un petit garçon blond aux yeux bleus sur fond de campagne avec le slogan "Donnons un avenir aux enfants blancs". Cette affiche, qui appartient au candidat Pierre-Nicolas Nups, issu du groupuscule d'extrême droite du Parti de la France, a suscité du dégoût chez le maire de la commune de 7 000 habitants, Pascal Schneider (PS). "Cette affiche, qu’on retrouve à proximité des écoles, est stigmatisante, discriminatoire. Sur la forme, comme sur le fond, elle est inacceptable", a-t-il déclaré à l'Est Républicain.

Un "appel à la haine à caractère raciste"

Il a porté plainte lundi 24 juin et une enquête a été ouverte par la brigade de recherches de Nancy pour "provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à raison de l’origine ou de l’appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée". La Licra de Nancy a également annoncé avoir porté plainte contre le candidat, jugeant que l'affiche constituait un "appel à la haine à caractère raciste". D'après l'édile de Neuves-Maisons, une quinzaine de ces affiches, collées entre dimanche et lundi, ont été retirées. Néanmoins, d'autres auraient été collées ailleurs dans cette circonscription du département de Meurthe-et-Moselle.

Auprès de l'Est Républicain, le candidat du Parti de la France, qui se présente sous la bannière du Rassemblement de la Droite nationale, a assuré avoir "validé" l'affiche. Il se défend d'avoir véhiculé autre chose qu'un "message d’espoir pour notre jeunesse et rien d’autre". Pourtant, Pierre-Nicolas Nups a déjà été condamné à six mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour incitation à la haine homophobe en 2017.

publié le 26 juin à 13h40, Angéline Da Costa, 6Médias

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