France

Depuis la rentrée, des AESH et des assistants de langue n’ont toujours pas été payés à Paris

Deux mois après la rentrée, des accompagnants d’élèves en situation de handicap et des assistants de langue n’ont toujours pas reçu de salaire de la part du rectorat de Paris, rapporte Le Parisien. Un rassemblement est prévu lundi par les syndicats.

Une situation invivable qui dure. Depuis la rentrée, des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) et des assistants de langue n’ont toujours pas été payés par le rectorat de Paris, rapporte Le Parisien dimanche 12 novembre. Une situation qui provoque le désarroi de ces personnes, car elles se retrouvent sans argent. "Je me réveille la nuit, c’est anxiogène, les impôts arrivent à la fin du mois et je n’ai pas touché mon salaire depuis la rentrée. Arrêter de travailler tant que je ne suis pas payée ? J’y ai songé, mais ce serait pénaliser davantage encore les élèves qui sont en grande difficulté quand on n’est pas là, ils sont déjà en situation de handicap", explique une jeune AESH de 30 ans qui s’appuie sur son mari pour subvenir à leurs besoins.

800 euros net par mois

Selon le syndicat Force ouvrière, "ce sont 57 AESH employés à Paris en CDI qui n’ont pas été payés pour les mois de septembre et octobre, et 105 assistants de langue vivante sur les 160 employés à Paris". Les assistants de langue, qui viennent d’un peu partout dans le monde, sont considérés comme des agents non titulaires de l’État, payés aux environs de 800 euros net par mois pour douze heures de travail hebdomadaire, et pour ceux qui ne viennent pas de l’Union européenne, ils n’ont pas le droit d’exercer une autre activité. "Sur le programme, c’est merveilleux, c’était mon choix de venir ici, une occasion unique. À Créteil (Val-de-Marne), ceux qui ont eu leur salaire nous ont donné un peu d’argent", confie une assistante brésilienne.

"On effectue beaucoup d’efforts pour venir en France, on fait des économies, on sait que ce sera une plus-value d’avoir enseigné ici. Mais on ne pense pas qu’en France ce type de chose se passe", regrette un autre assistant de langue dans cette situation. Contacté par Le Parisien, le rectorat de Paris répond qu’il est "conscient des difficultés et œuvre pour trouver des solutions personnalisées" et qu’une solution devrait être trouvée d’ici à la fin du mois de novembre. Une réponse qui ne satisfait pas les syndicats qui ont déjà prévu un rassemblement lundi 13 novembre devant le rectorat de Paris avant de, pourquoi pas, mener le sujet à l’Assemblée nationale.

publié le 12 novembre à 18h31, Romain Strozza, 6Medias

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