France

Accusations de violences commises par la Brav-M : deux manifestants vont porter plainte

À la suite de la diffusion d’un enregistrement mettant en cause des agissements déplacés et violents de policiers de la brigade mobile parisienne, deux manifestants interpellés lundi, que l’on peut entendre dans ce même audio, ont décidé de porter plainte.

Selon les informations de France Info publiées ce dimanche 26 mars, deux personnes ont porté plainte contre des policiers de la Brav-M après leur arrestation, lundi 20 mars à Paris. En effet, Le Monde et Loopsider ont révélé vendredi 24 mars un enregistrement audio dans lequel on peut entendre des membres de cette brigade insulter et humilier sept manifestants, l’un d’eux a même été frappé.

Lundi 27 mars au matin, Souleymane - l’un des sept - se rendra dans un commissariat pour porter plainte contre l’un de ces “gardiens de la paix” pour "agression sexuelle", "menace de commettre le crime de viol", "violation des libertés individuelles", pour "violences", "faux en écriture publique". Tous ces faits ont pour circonstances aggravantes d’avoir été commis par des policiers et que ces derniers auraient agi ainsi du fait de sa couleur de peau, souligne France Info, citant le jeune homme.

Des attouchements au moment de la palpation

"Je veux montrer que j'ai été pris à partie, que les policiers avaient quelque chose contre moi", a expliqué le jeune Tchadien de 23 ans à nos confrères. Dans un premier temps, il avait fait part de son souhait de ne pas saisir la justice, mais la diffusion de l’audio a également compté dans son choix de porter plainte. Alors qu’il est celui qui a été le plus pris à partie par les membres de forces de l’ordre, il accuse l’un des policiers de l’avoir “attrapé par le sexe" lors de la palpation. Dans l’enregistrement, on peut notamment entendre l’agent lui dire : "Tu sais, moi, je peux venir dormir avec toi si tu veux…”. Le jeune homme lui a alors répondu : “Eh ben on y va”, avant que son interlocuteur ne dise : "C'est le premier qui bande qui enc*** l'autre".

Salomé - étudiante de 22 ans qui a pris la décision de diffuser l’enregistrement - va également porter plainte pour "atteinte à la liberté individuelle", "violence en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique et complicité", "faux en écriture publique et complicité de faux en écriture publique". Selon elle, les membres de la Brav-M ont écrit de faux procès-verbaux pour justifier les interpellations.

Les deux plaintes qui sont contre X, contre le préfet de police de Paris et contre la procureure de Paris seront déposées lundi matin a annoncé l'avocat des victimes Arié Alimi à France Info. Samedi, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture une enquête judiciaire dans cette affaire. Le préfet de police de son côté a saisi l'Inspection générale de la police nationale, l’IGPN, pour faire la lumière sur les faits. Invitée sur le plateau de BFMTV ce dimanche 26 mars, Agnès Thibault-Lecuivre, directrice de la police des polices, s'est dit dit "choquée" par les "propos inacceptables" tenus par les membres des forces de l'ordre dans cet enregistrement.

publié le 26 mars à 18h48, Orange avec 6Medias

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