France

Marseille : la mairie porte plainte contre sa police municipale

© ANDBZ/ABACA

Des débordements ont été constatés en marge d'une manifestation des policiers municipaux le 21 novembre dernier et une irruption dans l'hôtel de Ville. La mairie de Marseille a dénoncé des actes malveillants avant de porter plainte, rapporte Le Figaro.

Après l'intrusion dans l'hôtel de Ville de plusieurs dizaines de policiers, le 21 novembre dernier, la mairie de Marseille (Bouches-du-Rhône) a annoncé avoir porté plainte, lundi 2 décembre, rapporte Le Figaro. En marge d'une manifestation des policiers municipaux, le 21 novembre dernier, une cinquantaine d'entre eux a pénétré sans autorisation et de force dans l’enceinte de la mairie marseillaise. Plusieurs agents ont proféré des insultes à l'égard du maire de la cité phocéenne. "Les policiers municipaux n’avaient jamais tenté de pénétrer de force dans la mairie, c'est du jamais vu !", a dénoncé Bruno Gilles, membre du groupe d'opposition municipal de droite.

La mairie a décidé de contre-attaquer en dénonçant "des actes malveillants". "La Ville compte prendre toutes les responsabilités pour que ces actes soient sanctionnés", a-t-elle indiqué dans un communiqué. Les vidéos relayées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants scander, à l'encontre du directeur des ressources humaines, "Matthieu Cordier, on va tout cramer chez toi". Pendant l'intrusion des policiers, il aurait été menacé physiquement. À son tour, il a porté plainte.

La CFDT appelle à "éviter une escalade qui ne profiterait à personne"

Le maire de la ville Benoit Payan a déploré des "dégradations et de comportements inadmissibles avec leur statut de policiers municipaux dévoués au quotidien pour le respect de la tranquillité publique". La manifestation ne s'est pas déroulée "de manière pacifique". "Si la responsabilité de certains agents était avérée, des sanctions disciplinaires pourraient être engagées", a ajouté la mairie. À travers cette mobilisation, les policiers réclamaient une rémunération équitable pour le travail de nuit.

Le secrétaire du syndicat CFDT, Christophe Martin-Chalamel, a réagi en assurant comprendre "la démarche de la mairie" mais il "reste convaincu qu'il est essentiel de ne pas négliger les raisons qui ont conduit à cette situation". Le syndicaliste appelle à "un vrai dialogue" avec les policiers pour "éviter une escalade qui ne profiterait à personne".

publié le 3 décembre à 11h40, Léopold Vernier, 6Medias

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