Société

Trottinettes électriques : attention danger, les blessures encore plus graves qu’à moto

Une étude menée par des médecins des hôpitaux de Paris révèle que les accidents sont souvent plus graves en trottinette électrique qu’à moto et qu’ils surviennent surtout le soir et le week-end.

Colorées, pratiques, rapides, mais également dangereuses. Les trottinettes électriques, qui ont progressivement gagné le cœur et le quotidien des Français, ainsi que les hoverboards et autres gyropodes, qui s’inscrivent dans la liste des engins de déplacement personnel motorisé (EDPM) pourraient agir comme des bombes à retardement sur les boîtes crâniennes de leurs utilisateurs. En effet, comme l’explique Midi Libre, des chercheurs parisiens ont déterminé qu’après un accident de la route, ces usagers seraient davantage susceptibles de présenter des traumatismes crâniens.

Un échantillon de 5233 personnes

Plus précisément, même si les chutes en moto ou à vélo paraissent plus spectaculaires que celles en trottinette électrique, c’est bien avec ces petits bolides, très populaires ces dernières années, que l’on a le plus de risque de présenter un traumatisme crânien, ont déterminé des chercheurs de l’Inserm, des hôpitaux de Paris (APHP) et de Sorbonne Université, dans une étude conjointe publiée sur le site de l’APHP vendredi 7 juillet. Réalisée entre le 1er janvier 2019 et le 20 décembre 2022, celle-ci a été étayée par un échantillon de 5233 patients d’un âge médian de 33 ans.

D’après l’étude, en quatre ans, le nombre de patients blessés après un accident impliquant l’utilisation personnelle d’un EDMP a triplé. Plus précisément, sur cette période, 229 patients ont été "gravement blessés", racontent les médecins. Et même si la trottinette électrique va moins vite qu’une moto, les blessures engendrées par des accidents avec ces engins motorisés provoquent des blessures aussi importantes, avec des traumatismes crâniens plus importants : 45,5 % des cas contre 39,7 % pour les conducteurs de moto et 47,3 % pour les cyclistes.

Les médecins renseignent enfin plusieurs données importantes : ces accidents se produisent le week-end et le soir en majorité. Et dans un tiers des cas, le conducteur a consommé davantage que le seuil légal, fixé à >0,5g/L.

publié le 9 juillet à 09h25, Orange avec 6Medias

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