L'obésité et le surpoids chez les Français a bondi en 20 ans et touche près de 14% de la population
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Le nombre de Français en surpoids ou obèses était en augmentation entre 1996 et 2017, d'après une étude de Santé publique France. Si la situation tend à se stabiliser chez les hommes, l'augmentation est constante chez les femmes.
Une étude sur le surpoids et l'obésité en France dévoilée par Santé publique France révèle une situation préoccupante. En moyenne, près de 14 % des français sont concernés par l'obésité. C'est ce qu'a révélé ce travail inédit réalisé par sondages téléphoniques, réalisés régulièrement entre 1996 et 2017.
L'étude s'appuie sur un échantillon de 124 541 personnes de 18 à 75 ans, dont 69 185 femmes et 55 356 hommes. "C’est la première fois qu’on obtient un suivi sur 20 ans de la corpulence déclarée des Français", relève l’épidémiologiste Charlotte Verdot, qui a contribué à l’étude.
Une hausse constante chez les femmes mais stabilisée chez les hommes
Sur la base de l’indice de masse corporelle (IMC), les déclarations des répondants ont soulevé une augmentation du surpoids chez les hommes entre 1996 et 2008. Leur proportion passait alors de 40 à 48 %. Après cette date, la proportion d’hommes se déclarant en surpoids s’est stabilisée autour de 48 à 50 %. On comptait 7 % des hommes en situation d’obésité en 1996. Ce chiffre est passé à 14 % en 2016 pour reculer à 13 % en 2017.
Du côté des femmes, si 25 % s’étaient déclarées en surpoids en 1996, leur part a atteint 39 % en 2017. Des chiffres en constante évolution, tout comme pour l’obésité : moins de 6 % se déclaraient en situation d’obésité en 1996 contre 14 % en 2017.
La sédentarité et la mauvaise alimentation dans le viseur
On retrouve cette tendance croissante "dans tous les pays occidentaux", souligne Charlotte Verdot. Pour expliquer ces résultats, elle met en cause la "hausse de la sédentarité, une baisse de l’activité physique, davantage de malbouffe".
L’étude soutient que ces résultats montrent la nécessité de "la poursuite, voire l’intensification des programmes de lutte contre le surpoids et l’obésité". Santé publique France encourage, pour contrer ces effets, "une alimentation saine et équilibrée", "la pratique régulière d’une activité physique" et l’évitement d’une "trop grande sédentarité".
publié le 10 septembre à 17h25, Charles Deyrieux, 6Médias
