La question du jour :

La France en fait-elle assez pour le dépistage des cancers ?

Oui
Non
Ne se prononce pas

La France en fait-elle assez pour le dépistage des cancers ?

Selon une étude épidémiologique du Centre international de recherche sur le cancer, la France est le pays où le taux d’incidence du cancer du sein est le plus élevé avec 105,4 cas pour 100 000 habitants en 2022. Pensez-vous que la stratégie de la France pour lutter contre ce cancer soit suffisante ?

Le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes en France. Un programme national de dépistage est proposé aux femmes âgées de 50 à 74 ans, afin de commencer un traitement le plus tôt possible et diminuer au maximum le nombre de décès. Mais selon une étude épidémiologique du Centre international de recherche sur le cancer (Cric), publiée en avril dernier et rapportée le 24 juin par le Parisien, la France détient le taux d’incidence du cancer du sein le plus élevé au monde avec 105,4 cas pour 100 000 habitants en 2022.

Comment expliquer un tel nombre ? Pas par le surdépistage, "puisque la France occupe aussi la première place chez les femmes de moins de 49 ans, soit avant toute systématisation du dépistage", explique le Réseau Environnement Santé dans un communiqué publié en mars dernier.

Mais le cancer du sein n’est pas le seul qui pose difficulté en France. Si le taux de survie aux cancers est plus élevé en France que la moyenne européenne, elle est en retard sur le dépistage du cancer colorectal. Selon l’Organisation européenne du cancer, le taux de dépistage de ce cancer est de 36% à l’échelle européenne, contre 34,6% pour la France.

Quels sont les facteurs de risque ?

C’est peut-être alors l’environnement propice à certains facteurs de risques qui impacte la santé des Françaises. Les principaux facteurs seraient la consommation régulière et prolongée d’alcool, le tabac, l’obésité ou la pollution.

Concernant la lutte contre le tabagisme, les objectifs nationaux sont la baisse régulière du nombre de fumeurs, ainsi que la lutte contre l’entrée des plus jeunes dans le tabagisme. Cela se fait par des campagnes de prévention et la hausse drastique et régulière du prix des paquets de cigarettes. Or, il y a tout de même 25,3% de fumeurs quotidiens en France, contre 18,8% en Europe.

La lutte contre la consommation régulière d’alcool est moins agressive, avec des campagnes incitant les femmes enceintes à ne pas consommer d’alcool et la promotion d’associations d’aides aux personnes dépendantes. Aujourd’hui, les Français boivent en moyenne 10,5 litres d’alcool par adultes et par an, contre 10 litres en Europe.

Concernant la lutte contre l’obésité, la France a exprimé en avril 2023 sa volonté d’investir dans la recherche et l’innovation, prioritairement dans les Outre-mer. Le plus gros des efforts se concentre sur les écoles, où les enfants sont encouragés à mieux manger et à pratiquer une activité physique régulière.

publié le 29 juin à 07h00, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

Liens commerciaux