Société

Et si des fourmis pouvaient nous prévenir des futurs virus les plus dangereux ?

Le 13 mars, une équipe internationale de scientifiques a publié une étude sur les fourmis légionnaires, rapporte Midi Libre. L'analyse de leur système digestif pourrait présenter une grande avancée dans la prévention des zoonoses, ces maladies infectieuses qui passent de l'animal à l'homme.

Et si les fourmis avaient pu éviter la crise du Covid ? Une équipe internationale de scientifiques a étudié les fourmis légionnaires de la famille des Dorylus, en évaluant leur capacité d'agent de surveillance de virus, détaille Midi Libre. Ces fourmis, en recherche perpétuelle de proies, sont agressives. Elles n'hésitent pas à s'attaquer à des insectes bien plus gros qu'elles. Voire de petits mammifères.

Dans l'étude publiée le 13 mars 2023 dans le Peer Community Journal, les travaux menés par Philippe Roumagnac et Eric Leroy (Montpellier) s'intéressent donc à leur système digestif. L'équipe scientifique a placé pas moins de 209 fourmis légionnaires d'1 cm de long, dans une forêt tropicale profonde du Gabon. Elle a ainsi identifié 157 genres viraux différents ingérés par les fourmis étudiées.

Une richesse de genres viraux

"Cette approche a permis de détecter chez les fourmis la présence de 157 genres viraux différents appartenant à 56 familles virales, ce qui est exceptionnel en termes de diversité virale", a expliqué Philippe Roumagnac, virologue. Des résultats prometteurs dans l'appréhension des virus pour le futur. Car l'étude des séquences de génomes accumulées dans les fourmis pourrait permettre d'établir l'origine de zoonoses (maladie transmise de l'animal à l'humain et vice-versa). De quoi prévenir de futures épidémies chez les humains, puisque 60% des épidémies dont les humains sont victimes, seraient d'origine animale.

publié le 31 mars à 18h20, Orange avec 6Medias

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