Dengue, Zika... les experts alertent sur la propagation possible de ces maladies en France
Mercredi 5 avril, le conseil scientifique a alerté le gouvernement sur les maladies virales transmises par les piqûres de moustiques tigres, qui pourraient se multiplier "au cours des prochains étés" en France, rapporte Libération.
Le Covars tire la sonnette d'alarme. Dans son rapport rendu public mercredi 5 avril, le nouveau conseil scientifique a pointé du doigt le risque d'une propagation des maladies virales transmises par les piqûres de moustiques tigres en France, relaie Libération. La dengue, la fièvre Zika et le chikungunya, dont les cas ont déjà augmenté ces dernières années dans l'Hexagone, pourraient se développer "au cours des prochains étés" en métropole, alerte le Covars.
À l'heure actuelle, seules "quelques communes" françaises ont connu des "foyers de taille modeste" de ces trois maladies, précise le conseil scientifique. Si le nombre de formes graves est aujourd'hui assez faible, il pourrait néanmoins augmenter automatiquement avec une hausse des cas de contamination, de quoi affaiblir un peu plus le système de santé français, qui a déjà dû faire face, au cours de l'hiver dernier, à des épidémies de grippe, de Covid-19 et de bronchiolite.
Les Jeux olympiques de Paris 2024 suscitent l'inquiétude
Selon le Covars, le changement climatique "favorise probablement l'expansion des vecteurs", c'est-à-dire celle des moustiques-tigres. La sécheresse, la hausse des températures et les précipitations permettent "une meilleure survie des femelles", "un accroissement des populations de moustiques" et "un développement plus rapide des agents infectieux dans leur corps". De plus, les Jeux olympiques de Paris 2024 pourraient engendrer "d'importantes migrations de populations venant du monde entier" et ainsi renforcer "les risques de survenue de foyers de dengue, Zika et chikungunya", met en garde le conseil scientifique.
"Des solutions alternatives, plus respectueuses de la santé et de l'environnement, sont en développement mais encore non opérationnelles en France en cas d'épidémie. De nouveaux moyens de protection (vaccins, antiviraux) seront également bientôt disponibles mais leur cadre d'utilisation reste à préciser", conclut le Covars dans son rapport.
publié le 5 avril à 19h35, Orange avec 6Medias
