Insolite

Un Français se voit refuser la nationalité suisse parce qu’il tond sa pelouse le dimanche

Pour avoir tondu la pelouse de son jardin un dimanche, il y a dix ans et parce que les travaux de sa maison ne sont pas terminés, un Français installé à Clos du Doubs s’est vu refuser la nationalité suisse, rapporte Le Quotidien jurassien.

Ce n’est pas une blague belge, mais bien une réalité suisse. La demande de naturalisation d’un Français, installé à Clos du Doubs depuis une décennie, a été refusée par l’assemblée communale. Comme l’explique Le Quotidien Jurassien, il a été reproché au quinquagénaire d’avoir tondu la pelouse de son jardin un dimanche. Celui-ci ne nie pas les faits. C’est arrivé "une seule fois en dix ans et j’avais alors arrêté dès qu’on me l’a demandé", assure-t-il cependant au journal suisse. Selon lui, ses proches voisins ne se sont jamais plaints de quoi que ce soit. Aussi, le Français a déposé un recours auprès du tribunal administratif.

Pourtant, lors de la dernière assemblée communale, sa demande a récolté 13 voix contre, 11 votes favorables et six abstentions. Selon un voisin, le Français aurait troublé la tranquillité publique "à plusieurs reprises, notamment en travaillant les jours fériés". Il aurait passé la tondeuse et fait du débroussaillage. Une voisine, elle, trouve qu’il est "peu présent à Epauvillers", le hameau où est installée sa maison. D’ailleurs, celle-ci serait "encore en chantier depuis près de dix ans, provoquant l’envol fréquent de détritus alentour", indique le procès-verbal de l’assemblée.

"Donner une image accueillante"

Pour le Français, le rejet de sa demande de naturalisation est d’autant plus incompréhensible qu’en mars dernier, deux Vosgiennes ont obtenu leur passeport suisse à l’unanimité. Ingénieur médical dans une entreprise de l’est de la France, l’ex-Parisien explique : "Je suis ancré dans le territoire jurassien. Je veux pouvoir exprimer mon opinion lors des votations fédérales."

Le maire de la ville, Jean-Paul Lachat, lui, ne cache pas son étonnement. "C'est la première fois que je suis confronté à une telle situation", commente-t-il. Il est d’autant plus embêté que la commune souhaite "donner une image accueillante pour attirer de nouveaux habitants".

publié le 16 avril à 11h57, Cathy Gerig, 6Medias

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