Nice : un traiteur contraint d’arrêter la préparation de sa pissaladière à cause des odeurs d’oignon
© ANDBZ/ABACA/Photo d'illustration - La place Massena à Nice
Un traiteur du quartier de la Libération à Nice a été contraint d’arrêter la production de pissaladière à cause des odeurs d’oignon qui dérangeaient les riverains, raconte Nice-Matin vendredi 24 mai.
Ce sont les oignons de la discorde à Nice. Claude Smaniotto, le traiteur de Nulle pâte ailleurs, situé dans le quartier de la Libération à Nice, n’a plus le droit de préparer des pissaladières. Les odeurs d’oignon, la base de cette spécialité culinaire locale, étaient beaucoup trop fortes pour les riverains, raconte Nice-Matin dans son édition du vendredi 24 mai. Les effluves des oignons cuits étaient beaucoup trop incommodants pour les voisins du commerce de bouche.
Tout a commencé en avril 2023. Les voisins de Nulle pâte ailleurs ont envoyé au traiteur une lettre pour se plaindre de l’odeur, avant qu’il ne reçoive une mise en demeure de la part des propriétaires qui résident au-dessus du commerce. "Imaginez vivre de 7h à 12h au milieu d'une marmite d'oignons, sans pouvoir ouvrir la fenêtre, c'est tout simplement intenable", a confié un des propriétaires au micro de France Bleu Azur. De son côté, Claude Smaniotto a dénoncé "une société aseptisée, sans tradition locale. Nice va devenir une ville uniforme, plus de chant de coq dans nos campagnes. Moins de pissaladières à la Libé !"
Une vague de solidarité pour sauver le traiteur et ses oignons
Claude Smaniotto avait proposé de réaliser des travaux dans son commerce pour permettre une meilleure évacuation des odeurs, car le dispositif d’aération n’était pas aux normes selon l’avocat du couple de propriétaires. Mais sa demande de travaux a été rejetée par la copropriété, explique Nice-Matin. Malgré l’arrêt de ses pissaladières, il a pu compter sur le soutien de plus de 3 700 signataires d’une pétition en ligne qui demandait "la préservation de la tradition culinaire de la pissaladière". La mairie de Nice, via Catherine Moreau, adjointe en charge des animations des quartiers de la ville, l’avait également soutenu.
publié le 24 mai à 14h56, Capucine Trollion, 6Medias