Maine-et-Loire : son "double" lui fait vivre un enfer
© ANDBZ/ABACA - Laurent vit l'enfer à cause d'un homme qui a le même nom que lui
Depuis les années 90, un habitant de Maine-et-Loire vit un enfer à cause d'un homonyme né le même jour et dans la même ville que lui, a rapporté Ouest-France, lundi 4 mars.
C'est une situation insolite vécue par Laurent, habitant de Maine-et-Loire. En effet, c'est à Angers que ce quinquagénaire est né le 2 juillet 1968. Sauf que ce même-jour, un autre Laurent, avec le même nom de famille, est né... dans la même ville, a fait savoir Ouest-France, lundi 4 mars.
Pourtant, même si l'histoire pourrait être drôle, elle pourrit la vie de Laurent. Dès 1990, alors qu'il effectuait son service militaire, ses parents ont reçu à leur domicile une lettre de la banque lui indiquant qu'il était interdit bancaire "à cause du dépôt de plusieurs chèques sans provision". En vérifiant le numéro des chèques, ceux-ci ne correspondaient pas avec ceux de son chéquier. C'est à ce moment-là que Laurent a eu connaissance de cet homonyme.
Un compte clôturé et une carte bloquée
Mais ce souci le poursuit encore aujourd'hui : "En cas d’émission de chèque sans provision, on devient fiché par la Banque de France", explique-t-il auprès du quotidien. Ainsi, chaque année, il reçoit une lettre lui interdisant d'émettre des chèques. Même si sa banque est au courant, et lève l'interdiction, la situation se répète inlassablement.
Cela entraîne également d'autres problèmes pour l'homme de 55 ans, "j’ai voulu faire un emprunt, ça n’a pas été possible, raconte-t-il, j’ai dû aller les voir pour leur prouver que je n’étais pas l’autre Laurent." Aussi, il a reçu une amende pour excès de vitesse sur une route qu'il n'a jamais empruntée. Une situation chronophage pour l'habitant des Ponts-de-Cé (Maine-et-Loire), qui a également vu l’un de ses comptes clôturé et sa carte bancaire bloquée : "Ça prend du temps, de l’énergie, c’est à s’arracher les cheveux, ça impacte le moral."
Pour autant, il a tout de même reçu une lettre du ministère de l’Économie et des Finances : "J’ai l’honneur de vous confirmer que l’avis d’imposition Taxes foncières ne vous concerne pas. L’erreur d’adressage est sans doute due à un changement d’adresse qui concerne un homonyme ayant un état civil presque identique au vôtre".
publié le 5 mars à 12h35, Guillaume Dosda, 6Medias