Insultes, menaces, ivresse... Un homme fait vivre un enfer à ses voisins
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Dans le centre-ville de Caen, l'habitant d'un immeuble fait régner la terreur, au point que certains voisins n'osent plus sortir de chez eux, voire ont décidé de déménager, a rapporté France 3 Normandie.
Depuis plusieurs mois, un réfugié soudanais de 45 ans, qui dispose d'un titre de séjour pour plusieurs années, fait vivre l'enfer à ses voisins, a fait savoir France 3 Normandie. Entre ivresse, intimidation et menaces, l'association qui l'héberge essaie, en vain, de le faire partir, et pourrait se heurter à la trêve hivernale qui débute le 1er novembre.
Dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 septembre, alors qu'elle rentrait chez elle, une jeune locataire de l'immeuble a eu affaire à cet homme, visiblement ivre, qui a tenté de prendre son vélo alors que cette dernière le rangeait dans le garage commun. C'est un passant qui s'est interposé et a permis à la jeune fille de ne pas être agressée. Auprès du média local, sa mère raconte que "le lendemain, elle n'est pas allée en cours, et n'a pas mangé pendant trois jours". Un médecin a constaté "un état psychologique choqué, accompagné de stress et d'anxiété".
Alors que l'étudiante a déposé une main courante, les policiers lui ont recommandé de quitter son appartement. Une autre locataire, également étudiante, a choisi de quitter l'immeuble : "À différentes reprises, il a interpellé et menacé ma fille lorsqu'elle passait dans le couloir", a expliqué son père.
"On va attendre qu'il y ait un viol ou un meurtre pour intervenir ?"
Même la femme qui s'occupe de la gestion de l'immeuble a indiqué n'"avoir jamais eu peur comme ça". Le réfugié lui a demandé de ne plus revenir dans l'immeuble, à cause de la tenue qu'elle portait. Et d'expliquer : "Il terrorise tout le monde, mais s'en prend plus particulièrement aux filles". Le fils du propriétaire de l'immeuble s'est, de son côté, agacé de l'inaction des autorités : "On va attendre qu'il y ait un viol ou un meurtre pour intervenir ?"
En dehors du comportement de l'homme de 45 ans, une odeur pestilentielle émanant de son appartement embaume les parties communes. L'association Revivre, qui vient en aide aux personnes sans abri et en détresse, et qui héberge l'homme de 45 ans, a expliqué qu'elle était "dans la demande d'une potentielle expulsion", et qu'elle n'avait eu jusque-là aucun problème avec d'autres personnes dans le même cas. Si le bail pourrait être cassé, l'association pourrait se heurter au début de la trêve hivernale, le 1er novembre.
publié le 26 septembre à 19h40, Guillaume Dosda, 6Medias