Vosges : un maire reçoit des menaces accompagnées d'une douille dans une lettre anonyme
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Le 23 juillet dernier, le maire de Saint-Dié-des-Vosges, Bruno Toussaint, a reçu un courrier contenant des menaces de mort. Le maire de la commune s’est indigné de cet acte "inadmissible" lors d’un point presse, jeudi 19 septembre, relayé par Vosges Matin.
Bruno Toussaint, maire de Saint-Dié-des-Vosges, a été victime de menaces durant l’été. Le 23 juillet dernier, il a reçu une lettre anonyme contenant des menaces de mort ainsi qu’une douille de carabine de 7 millimètres, utilisée pour le gros gibier. Ces menaces ne visaient pas seulement l'élu, mais également sa femme, a-t-il fait savoir, lors d’un point presse donné depuis son bureau, jeudi 19 septembre, et relayé par Vosges Matin.
"Dans cette lettre, on me reprochait surtout d'être présent sur les manifestations, d'être auprès de la population, de multiplier les actions de proximité", a-t-il déclaré. Dans ce courrier dactylographié, l'auteur donnait une semaine à l’élu pour démissionner avant de mettre ses menaces à exécution. Soit une échéance au 30 juillet dernier.
Une douille de carabine dans le courrier
Dans cette enveloppe timbrée se trouvait également une douille de carabine de calibre 7 mm. "Que l'on s'en prenne à un élu qui consacre plus de 80 heures par semaine à sa fonction est pour moi inadmissible. Où sont les valeurs de la République ?" s’est indigné le maire de la commune des Vosges. "Passé le délai du 30 juillet, tu seras en sursis, vous serez en sursis. De chez toi au cimetière, il y a huit mètres. On a effleuré Trump à 130 mètres. À huit mètres, on ne te loupera pas", concluait le courrier anonyme.
L’élu a choisi de ne pas partager l’entièreté de la lettre "tellement les propos sont vulgaires vis-à-vis de mon épouse", a-t-il déploré. Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte. Celle-ci "avance bien" selon l’élu, qui affirme qu’il ne renoncera pas à son travail. Cité par Vosges Matin, il confirme : "Ça ne m’empêchera pas de continuer, j’irai jusqu’au bout de mon mandat et je serai candidat à ma succession, n’en déplaise à certains." Le corbeau est prévenu.
publié le 19 septembre à 22h39, Arnaud Enjourbault, 6Medias