"C'est très dur à vivre", victime d'un homonyme parfait il se retrouve interdit bancaire
© Imago/ABACA - Paiement par carte. (Image d'illustration)
Fiché à la Banque de France depuis 30 ans à cause d'un homonyme parfait, Laurent Berthelot témoigne au micro de TF1 de la situation kafkaïenne qu'il subit injustement.
Depuis 35 ans, c'est le même rituel. Chaque année, Laurent Berthelot reçoit une lettre de sa banque lui rappelant encore et toujours ce cauchemar dont il n'arrive pas à se dépêtrer. Un homonyme parfait, né le même jour, dans la même maternité, et interdit bancaire. Une situation qui l'empêche "d'émettre des chèques", depuis près de trois décennies, explique-t-il au micro de TF1.
"Oui j'en ai marre"
30 ans après la première notification qu'il reçoit de sa banque le prévenant de son homonyme, Laurent multiplie les démarches, et recours, afin de démontrer, enfin, qu'on se trompe à son sujet. Il explique : "je suis encore à faire des courriers à la Banque de France pour prouver que ce n'est pas moi, à envoyer ma pièce d'identité, l'ancienne et la nouvelle, parce que j'ai fait rajouter un deuxième prénom dessus", témoigne-t-il, contrarié, devant la caméra du 20h. Il reprend plus loin : "oui j'en ai marre parce que c'est très chronophage de regarder ses comptes tous les matins pour savoir si on ne les a pas clôturés".
Mais alors comment une telle situation peut -elle se produire ? Selon le ministère de l'Économie, cette situation est liée au fait que les fichiers utilisés pour signaler les personnes en déficit, auprès de la banque de France usent d'"une chaîne à partir de la date de naissance de l’individu et des cinq premières lettres de son nom." Ce qui peut causer des doublons.
Si la plupart du temps, ce souci se règle rapidement après quelques échanges entre la Banque de France et les établissements de crédit, les personnes malheureusement fichées par erreurs peuvent le rester longtemps et être prélevées de frais de compte inactif pensant que leur compte était fermé. Lionel Maugain, journaliste à 60 Millions de consommateurs, conclut : "et au bout d'un moment, vous vous retrouvez dans le rouge. "
publié le 27 juillet à 10h20, Gabriel Gadré, 6Médias