Délits, amendes, administratifs… Le quotidien difficile des personnes concernées par l’homonymie
© Pixabay (Photo d'illustration)
Ces derniers mois, de nombreux cas ont mis en relief d’évidents problèmes liés à l’homonymie. Certains se retrouvent parfois dans des situations inextricables, sans avoir rien demandé.
Recevoir les amendes de quelqu’un d’autre ou bien ses factures, avoir des démêlés avec la justice, voire aller en prison sans avoir commis aucun acte répréhensible. Voici quelques-unes des contraintes auxquelles peuvent être exposées les personnes partageant le même nom et prénom qu’une autre. En France, selon une donnée publiée par le site Freakonometrics en 2017, près de 80% de la population a un homonyme.
Dimanche 14 juillet, TF1 Info relaie par exemple le cas de Morganne, une jeune femme qui possède une parfaite homonyme, née le même jour qu’elle. À cause de cela, elle s’est vue refuser l’inscription au permis de conduire par l'agence nationale des titres sécurisés, puisque son homonyme détient déjà le précieux sésame. Si elle a finalement pu passer les examens et obtenir son permis, c’est uniquement grâce à la médiatisation de son histoire, souligne TF1.
Une femme incarcérée par erreur
Autre cas plus embêtant, raconté par Le Parisien en avril, celui d’Alain. À la retraite, l’octogénaire parisien ne reçoit plus sa retraite de 2 500 euros depuis plusieurs mois après la mort de son homonyme. "Mon père a un homonyme parfait, Alain Saada, également né en Tunisie, le même mois et la même année, en mai 1944. Et lui est décédé en août dernier", expliquait ainsi son fils au quotidien francilien. Résultat, les galères s’enchaînent pour Alain, qui dit se retrouver "face à un mur administratif".
Dans les pires circonstances, l’homonymie peut mener à la case prison. Sophie Dumoulin en a fait l’expérience, rapportait France Bleu en octobre 2003. Après avoir passé des vacances en Tunisie, cette Haut-Savoyarde avait été interpellée à l’aéroport de Djerba et incarcérée pour avoir provoqué un grave accident de la route un an plus tôt. Problème, cette Sophie Dumoulin n’avait rien à voir avec cette histoire, puisque la coupable était en réalité une homonyme belge. Après trois semaines de détention, la vacancière avait finalement été libérée.
Dans un article publié en 2014, Europe 1 conseillait plusieurs solutions afin de ne pas se retrouver dans ce type de mésaventure. L’une, contraignante mais relativement légère, le recours à un nom d’usage déclaré à la mairie. L’autre, plus radicale : le changement de prénom.
publié le 14 juillet à 16h50, Théo Rampazzo, 6Medias