Insolite

Après avoir monté une arnaque aux cryptomonnaies, il écope d'une peine de prison incroyable

© MichaelWuensch/Pixabay - Une arnaque à plusieurs milliards d'euros lui vaut une peine de prison énorme.

Le fondateur de la plateforme d’échange de cryptomonnaies Thodex a été condamné à une peine supérieure à 11 000 ans de prison, alors qu'il avait fui la Turquie avec les actifs de ses clients, raconte le HuffPost.

À arnaque extraordinaire, peine extraordinaire. Comme le raconte le HuffPost, un arnaqueur en cryptomonnaies, ainsi que ses deux frères, ont été condamnés à des peines de prison assez incroyables : ce jeudi, la Haute cour pénale d'Istanbul a condamné Faruk Fatih Özer et ses deux frères à 11 196 ans de prison. Leur faute ? Avoir monté une escroquerie aux cryptomonnaies avant de fuir le pays. À l'origine de cette affaire, le fondateur de Thodex avait mené une énorme campagne publicitaire afin d'attirer les investisseurs. Il promettait par exemple d'offrir des voitures de luxe à quelques-uns.

Autre promesse : des remises et des rendements énormes sur le Dogecoin, cette cryptomonnaie avec une image de chien. Elle avait été présentée comme une blague le 6 décembre 2013, et avait développé sa propre communauté en ligne avant d'atteindre une capitalisation de 60 millions de dollars en janvier 2014. Mais évidemment, tout cela était faux, or le patron de la plateforme avait suspendu toutes les opérations du jour au lendemain en envoyant un message énigmatique. Selon le HuffPost, Faruk Fatih Özer était accusé d'avoir fui avec deux milliards de dollars d’actifs appartenant à près de 400 000 utilisateurs.

Cumul des peines

Il était sous le coup d'une notice rouge d'Interpol, et avait finalement été arrêté en Albanie en août 2022, seize mois après sa fuite. Ce n'est qu'en avril dernier qu'il avait été extradé vers la Turquie. Si une telle peine paraît invraisemblable en France, dans le pays dirigé par Recep Tayyip Erdogan, cela est possible grâce au cumul des peines. Revenant sur ce genre de peines en 2016, l'avocat spécialiste du droit pénal, François Manenti, rappelait au Figaro qu'elle avait pour but de "supprimer tout espoir de remise de peine pour l'accusé" et surtout qu'elle montrait à chaque fois "la gravité des faits commis". Ce genre de peines est aussi très fréquent aux Etats-Unis.

publié le 8 septembre à 19h55, Xavier Martinage, avec 6Medias

Liens commerciaux