France

Un papy arnaqueur dépouille ses victimes dans le métro parisien

Le système est bien rodé. Un papy faisant mine d'avoir perdu ses effets personnels accoste des jeunes femmes dans le métro. Si l'arnaque est similaire d'autres sur le réseau de transport francilien, le profil du malfrat a de quoi surprendre.

C'est une histoire qui pourrait s'apparenter à tant d'autres. Mais celle-ci a de quoi surprendre, puisque le malfrat n'est autre qu'un sexagénaire. L'histoire est racontée par Sibylle, une jeune femme de 23 ans auprès de la rédaction du Parisien. Elle explique s'être aperçue de l'arnaque grâce à une vidéo postée sur le réseau social TikTok par l’influenceuse JusteZoé. Pour Sibylle, les faits remontent à septembre 2022. Alors qu'elle s’apprête à rejoindre une amie pour une séance de cinéma, elle croise en bas des escaliers un vieux monsieur demandant de l'aide. Elle explique : "Habituellement je ne me serais pas arrêtée, mais là ce qui m'a interpellée, c'est qu'il avait un profil qui me paraissait rassurant".

Plusieurs femmes victimes de la même arnaque

Le manège est bien rodé. L'homme âgé d'environ 65 ans qui prétend être un professeur de français à la retraite aurait été invité à une conférence par l'Éducation nationale et aurait perdu l'ensemble de ses effets personnels. Il demande donc de l'aide à qui voudra bien lui en fournir afin de payer son taxi et son billet de train pour un montant de 150 euros. Sibylle, peut-être trop insouciante ou crédule rapporte : "Il n'arrête pas de jouer sur la corde sensible". Celle qui venait de toucher son premier salaire lorsqu'elle l'a rencontré n'a pas manqué de s'exécuter, pensant venir en aide à un papy en détresse. Une fois le vieillard parti, la jeune femme s'est toutefois aperçue, trop tard des incohérences dans son discours. "Je tape son nom et son prénom suivi de « prof de français Toulon », et je ne trouve rien qui correspond sur Internet. Je vérifie les trains pour Toulon ce jour : évidemment il n'y en avait plus."

Sous sa vidéo, JusteZoé répertorie les plaintes de plusieurs femmes, victimes du même homme. Le procédé est toujours le même, dans le métro ou à l'angle d'une rue. Sybille, elle, ne portera pas plainte, ne se voyant pas aller au commissariat pour une histoire qui fait déjà "exploser de rire ses amis", conclut-elle.

publié le 22 juillet à 17h30, Kévin Comby, 6Medias

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