Faits divers

Violences du 1er-Mai 2018: possible point final pour Alexandre Benalla

L'ex-chargé de mission de l'Elysée Alexandre Benallaat arrive au Palais de Justice à Paris le 9 juin 2023

© Christophe ARCHAMBAULT, AFP - L'ex-chargé de mission de l'Elysée Alexandre Benallaat arrive au Palais de Justice à Paris le 9 juin 2023

Un point final dans l'affaire des violences du 1er-Mai 2018 ? La Cour de cassation rend mercredi sa décision concernant le pourvoi de l'ex-chargé de mission de l'Elysée Alexandre Benalla, condamné en appel à trois ans de prison dont un an ferme.

Les images d'Alexandre Benalla place de la Contrescarpe à Paris avaient déclenché une tempête politique en juillet 2018, quand Le Monde avait identifié, sous un casque des forces de l'ordre, ce proche d'Emmanuel Macron.

Le 29 septembre 2023, la cour d'appel de Paris a condamné Alexandre Benalla et Vincent Crase, ex-réserviste de la gendarmerie, pour des violences sur plusieurs personnes dans le Quartier latin, en marge de la manifestation parisienne à laquelle ils n'assistaient qu'en tant qu'observateurs.

Comme en première instance, l'ex-chargé de mission, 32 ans, a en outre été sanctionné pour avoir frauduleusement usé de ses passeports diplomatiques après son licenciement, fabriqué un faux document pour obtenir un passeport de service et porté illégalement une arme en 2017.

Ont aussi été confirmées l'amende de 500 euros prononcée par le tribunal correctionnel en 2021, ainsi que les interdictions de porter une arme pendant dix ans et d'exercer une fonction publique pendant cinq ans.

La peine de Vincent Crase, 51 ans, a elle aussi été confirmée, à l'exception d'une amende de 500 euros: il s'est vu infliger deux ans de prison avec sursis et dix ans d'interdiction de port d'arme.

Les deux hommes ont formé des pourvois en cassation.

Si la Cour, qui examine le respect des règles de droit et non le fond des dossiers, rejetait ces recours mercredi en début d'après-midi, leurs peines deviendraient définitives.

Dans cette hypothèse cependant, Alexandre Benalla n'ira pas en prison: la cour d'appel a en effet aménagé la partie ferme de sa peine. C'est un juge d'application des peines (JAP) qui en déterminera les conditions (par exemple sous bracelet électronique).

A contrario, la haute juridiction pourrait casser la décision ou ordonner un nouveau procès.

Depuis l'origine, Alexandre Benalla soutient qu'il a voulu, par "réflexe citoyen", "interpeller" des "agresseurs" de policiers lors d'une manifestation émaillée d'incidents, parlant de "gestes techniques ratés".

La cour d'appel a estimé au contraire, comme le tribunal, qu'il était coupable de violences volontaires en réunion et d'immixtion dans la fonction de policier.

Elle a ainsi écarté l'argument-phare de la défense, qui invoquait l'article 73 du code de procédure pénale, autorisant un citoyen à appréhender l'auteur d'un délit flagrant dans certaines circonstances.

publié le 26 juin à 04h45, AFP

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