Dominique Boutonnat, patron du CNC, condamné pour agression sexuelle sur son filleul
© Abd Rabbo Ammar/ABACA
Le patron du cinéma français a reconnu des "baisers consentis" avec son filleul, qui l’accuse de violences sexuelles. Il vient d’être condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, comme le rapporte BFMTV.
La version de la victime est plus crédible. C’est ce qu’a conclu la présidente du tribunal de Nanterre, lors d’une audience le 14 juin dernier. Dominique Boutonnat, patron du Centre National du Cinéma (CNC), comparaissait à la barre pour l’agression sexuelle de son filleul, âgé de 19 ans à l’époque. Les faits se seraient déroulés en Grèce en 2020. Parrain en plus d’être un ami proche des parents du jeune homme, Dominique Boutonnat a reconnu une "faute morale", tout en niant une intention sexuelle parmi les faits reprochés, comme le précise BFMTV.
"Je le regarde pour essayer de retrouver mon parrain, c’est extrêmement humiliant", a indiqué la victime, après avoir notamment évoqué un baiser forcé et des tentatives d’attouchements, se souvenant de s’être retrouvé totalement "tétanisé". "Je vois quelqu’un de complètement différent dans les yeux, ce n’est plus mon parrain", a-t-il également déclaré.
Un basculement "progressif", selon Dominique Boutonnat
Dominique Boutonnat n’a pas du tout donné la même version. Selon le président du CNC, il y aurait eu un basculement "progressif", un baiser sur la joue se transformant en baiser sur la bouche, "quelque chose d’assez tendre, d’assez affectueux", à l’initiative de son filleul. "Je sens que là ça peut dériver", a-t-il expliqué.
Une défense qui n’a pas convaincu la présidente du tribunal, qualifiant l’accusé de "lourd", après l’écoute d’un échange téléphonique entre son filleul et lui où, très insistant, il lui demande de garder secret ce qui s’est passé cette nuit-là. Dominique Boutonnat a finalement été condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis.
publié le 28 juin à 15h35, Laureline Chatriot, 6medias