Saint-Étienne: l'homme abattu mardi par la police souffrait "certainement" de troubles psychiatriques
© Fred TANNEAU, AFP - L'homme armé de couteaux abattu mardi par un policier municipal à Saint-Étienne après avoir menacé des passants, et légèrement blessé une femme, souffrait "certainement" de troubles psychiatriques
L'homme armé de couteaux abattu mardi par un policier municipal à Saint-Étienne après avoir menacé des passants, et légèrement blessé une femme, souffrait "certainement" de troubles psychiatriques, a indiqué mercredi le parquet de la ville, écartant définitivement la piste terroriste.
Cet habitant de Saint-Étienne de 31 ans était "sorti de détention en mai dernier, après avoir purgé plus de cinq années de prison" pour différentes affaires de violences ou d'atteintes aux biens, explique le procureur David Charmatz dans un communiqué.
La nuit précédant les faits, l'homme avait lui-même appelé les secours et la police vers 1H30 du matin "pour des tendances suicidaires et un état de crise agressive", précise le magistrat, mais "il avait malheureusement fui à leur arrivée et n'était pas revenu au domicile familial".
Mardi en fin d'après-midi, un policier municipal a fait usage de son arme de service à "deux reprises" sur cet homme qui pourchassait des piétons dans une rue commerçante de Saint-Étienne. Il avait par la suite retenu une femme âgée un couteau sous la gorge, qui a été légèrement blessée.
L'homme est décédé de ses blessures.
Un peu plus tôt, selon une source policière, il était d'abord entré dans un magasin déclarant qu'il allait "faire un carnage sur le marché de Noël" de Saint-Étienne, sans faire allusion à un quelconque motif religieux.
L'homme n'était pas connu des services de renseignement, selon une source policière à l'AFP.
"Aucune connotation terroriste n'a été mise en évidence dans le parcours de l'assaillant, dont le comportement est très certainement lié à un épisode de décompensation psychiatrique", indique David Charmatz.
Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Saint-Étienne, l'une pour comprendre le parcours de cet homme, l'autre pour meurtre au sujet du tir mortel du policier.
La garde à vue du policier auteur des tirs a été levée au cours de la nuit. Son audition, les témoignages recueillis ainsi que les vidéos de caméras de surveillance "montre(nt) que ce policier a fait usage de son arme en état de légitime défense d'autrui", souligne le procureur.
publié le 27 novembre à 14h14, AFP