Tarn-et-Garonne : quatre garçons de 8 à 10 ans soupçonnés d'agressions sexuelles sur deux autres élèves
© ANDBZ/ABACA (photo d'illustration) - Une cour d'école dans le Var.
L'école de la commune de Bioule, dans le Tarn-et-Garonne, aurait été le lieu d'agressions sexuelles commises par quatre enfants de CE2-CM1 sur deux fillettes de leur classe début juin, rapportent La Dépêche et France Bleu. L'académie, critiquée par les parents, explique que les faits n'ont pas pu être établis précisément.
Une école primaire du Tarn-et-Garonne est secouée par une affaire d'agressions sexuelles entre élèves, comme révélé par La Dépêche du Midi. À Bioule, le 3 juin dernier, un simple jeu de "cap ou pas cap" dans la cour de récréation aurait dérivé vers des pratiques sordides entre six élèves de la même classe de CE2-CM1, âgés de 8 à 10 ans. Quatre garçons sont accusés d'avoir agressé deux filles. Après le dépôt d'une plainte, le parquet de Montauban a ouvert une enquête avant les vacances scolaires, précise France Bleu.
Les enfants avaient "échappé à la surveillance du personnel enseignant encadrant" lorsque les faits ont eu lieu, précise la direction de l'académie du Tarn-et-Garonne à France Bleu. Depuis, si les garçons sont toujours scolarisés dans cet établissement, les deux fillettes ont été changées d'école par leurs parents, qui jugent la réaction de l'académie inadéquate. "On a eu des difficultés à déterminer qui a fait quoi. Et la demande des parents, qui est tout à fait légitime, c'était que le principal responsable soit sanctionné. On n'était pas en capacité de le faire, avec les éléments dont on disposait", répond Cyril Le Normand, directeur académique des services de l'Éducation nationale (DASEN) dans le département.
Des témoignages "contradictoires"
Les témoignages autour de cette histoire seraient "contradictoires". "Généralement, ce ne sont pas les victimes que l'on éloigne", regrette encore Cyril Le Normand auprès de France Bleu, qui assure n'avoir pas pu récolter les éléments nécessaires pour trancher. Dans cette petite école d'une commune de 1 100 habitants, il était difficile de placer les enfants dans des classes différentes.
La DASEN, quant à elle, affirme avoir déclenché un "Fait Établissement" de niveau 3 et remonté les faits au ministère. Fin juin, une psychologue scolaire s'est rendue sur place pour discuter avec les six élèves. L'enquête doit désormais mettre au clair les parts d'ombre de cette affaire, avant que la direction académique ne communique davantage.
publié le 12 octobre à 11h00, Emmanuel Davila, 6Medias