Politique

Une pique à Olivier Véran ? Un député LR veut encadrer les reconversions vers la médecine esthétique

Pour stopper “l’hémorragie médicale”, un député LR propose d’encadrer les reconversions vers la médecine esthétique, dont le prix des consultations attire plus de jeunes médecins que les soins classiques, rapporte Sud Ouest.

Y-a-t-il trop de médecins esthétiques en France ? Yannick Neuder, député LR, est cardiologue de formation et il semble plutôt répondre oui. Pour lui, ça ne fait pas un pli : “Si la séance de Botox était facturée 26,50 euros, Véran aurait peut-être décidé de rester neurologue !” Un attrait du gain qui vaut également pour les jeunes médecins. “Aujourd’hui, 80 % des jeunes praticiens parisiens envisagent de faire de la médecine esthétique. Pourtant, quand ils ont décidé à 18 ans de s’inscrire en fac de médecine, faire des injections de botox n’était pas le rêve de leur vie. C’est la rémunération qui les attire”, précise-t-il dans un entretien accordé à Sud Ouest et publié dimanche 7 avril. Aussi, veut-il proposer de davantage encadrer les reconversions vers la médecine esthétique.

Selon lui, une injection de Botox est facturée 300 euros. Alors, pour “réguler les reconversions”, Yannick Neuder propose un “double avis conforme de l'Agence régionale de santé (ARS) et du Conseil de l'ordre”. Et ce, dans le but de “vérifier le niveau et la qualité de formation des aspirants à la médecine esthétique”.

Revaloriser les “actes médicaux”

L’élu LR est également favorable à une revalorisation des “actes médicaux”. “Une séance de Botox équivaut à 11,3 consultations de patients en médecine générale !” compare-t-il. Aussi le montant de 30 euros pour une consultation lui paraît être un minimum et un bon moyen de faire reculer les déserts médicaux. “Six millions de Français (dont un million en affection longue durée) n'ont pas de médecin traitant”, souligne celui qui est élu dans le département de l’Isère. Toujours selon Yannick Neuder, la France compte 9 000 médecins esthétiques (qui ne sont pas des chirurgiens esthétiques) contre 7 500 cardiologues…

publié le 9 avril à 08h52, Cathy Gerig, 6Medias

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