Une intelligence artificielle refait l’allocution d’Emmanuel Macron, le résultat bluffant
© Capture d'écran Challenges - Une intelligence artificielle a tenté de réécrire le discours du chef de l'État.
Après l'allocution du chef de l'État lundi 17 avril, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a estimé que son texte, trop prévisible à ses yeux, "aurait pu être fait par ChatGPT". Midi Libre a donc mis cette intelligence artificielle au défi. Et la ressemblance avec le discours d'Emmanuel Macron est frappante.
L'allocution prononcée par Emmanuel Macron lundi 17 avril aurait-elle pu être rédigée par une intelligence artificielle ? C'est en tout cas ce qu'avait estimé Sophie Binet, la nouvelle secrétaire générale de la CGT, assurant sur LCI, à la suite du discours présidentiel, que cette prise de parole "aurait pu être faite par ChatGPT", une intelligence artificielle développée par OpenAI. Midi Libre a donc demandé à ChatGPT d'écrire le discours du président de la République. Et les similitudes avec la véritable allocution du chef de l'État sont assez spectaculaires.
En l'espace de trente secondes, cet outil de conversation automatisée a expliqué que la réforme avait "suscité beaucoup d'inquiétude, d'incompréhension et de colère". Reconnaissant "les critiques sur le manque de dialogue et de concertation", ChatGPT concède dans ce discours présidentiel : "Nous aurions dû mieux communiquer avec les syndicats et les Français". Et de se livrer à une longue défense de la réforme des retraites, une "nécessité" dans un monde "en constante mutation, avec une population qui vieillit". Ce projet de loi permettrait de garantir "un système de retraite solidaire" et "des pensions de retraite plus élevées". Des mots très similaires à ceux prononcés réellement par le chef de l’État, lundi.
La même liste de priorités qu'Emmanuel Macron
Si l'intelligence artificielle ne formule évidemment pas exactement les mêmes annonces qu'Emmanuel Macron, elle égrène la même liste de priorités : lutter contre l'insécurité ("nous avons renforcé les effectifs de la police et de la gendarmerie, augmenté les moyens financiers alloués à la sécurité et renforcé les peines pour les délinquants"), gérer la crise des hôpitaux ("améliorer l'organisation des soins et faciliter l'accès aux soins") ou encore investir dans l'éducation ("améliorer la formation des enseignants" et augmenter "les moyens alloués à l'éducation").
Des mots qui rappellent clairement ceux du véritable discours du président de la République, qui a affirmé lundi qu'il souhaitait le "remplacement systématique des enseignants absents" et une meilleure rémunération des enseignants à la rentrée. Sur le volet sécuritaire, les annonces sont proches, Emmanuel Macron ayant annoncé "200 nouvelles brigades de gendarmerie dans nos campagnes". Enfin, sur la question de l'hôpital, il s'est engagé à désengorger "tous nos services d'urgence" d'ici la fin de l'année.
publié le 18 avril à 18h15, Orange avec 6Medias