Emmanuel Macron : "La porte sera toujours ouverte aux syndicats"
© Pool/Abaca - Emmanuel Macron à l'Elysée
Emmanuel Macron s’est exprimé lundi 17 avril à 20h après la validation de la réforme des retraites par le Conseil Constitutionnel. Une prise de parole très attendue de la part d’un chef de l’Etat qui a envie de tourner la page.
"Cette loi est-elle acceptée ? Manifestement non." Dès le début de son allocution, Emmanuel Macron reconnaît l'existence d'une forte opposition face à la réforme des retraites.Le chef de l'Etat assure qu'il veut renouer le dialogue, et annonce avoir proposé aux organisations patronales et syndicales de se retrouver à l'Elysée dès le 18 avril pour une discussion à propos d'un "nouveau pacte de la vie au travail"
Une invitation à laquelle le patronat a répondu favorablement, ce qui n'est pas le cas des syndicats de travailleurs. Malgré tout, Emmanuel Macron l'affirme : "La porte sera toujours ouverte aux syndicats." Il ajoute que "personne et surtout pas moi, ne peut rester sourd à cette revendication de justice sociale et de rénovation de notre vie démocratique."
Emmanuel Macron qui promet plusieurs réalisations lors des discussions futures avec les syndicats : "Améliorer les revenus des salariés, faire progresser les carrières, mieux partager la richesse, améliorer les conditions de travail, trouver des solutions à l'usure professionnelle, accroître l'emploi des seniors et aider aux reconversions." Autant de mesures qui devront être construites dans les mois qui viennent, assure le chef de l'Etat, à l'aide du dialogue social.
Des syndicats déçus
Une intervention qui n'a pas convaincu les syndicats, à commencer par Laurent Berger. Le secrétaire général de la CFDT assure sur BFMTV qu' "il y a une espèce de vide dans l'intervention du président de la République. Il n'y a rien dedans qui ait une forme de considération à tous ces travailleurs et travailleuses qui sont touchés car ils vont devoir travailler deux années de plus, on attendait autre chose."
Laurent Berger dénonce un mépris envers les opposants, et des annonces inutiles : "C'est un discours de la méthode pour la dixième fois, mais rien de concret." Il ajoute également que malgré cette volonté présidentielle affichée d'ouverture, le syndicat avait, lui, demandé une rencontre pendant le conflit mais qu'à ce moment, "le temps du dialogue était terminé". "La CFDT, un jour ou l'autre, ira discuter. Mais on veut un minimum de décence dans cette relation, on ne répond pas quand on nous siffle."
Même type de réaction du côté de la CGT. Sur LCI, Sophie Binet a déclaré qu'un retour à la normale des relations n'était pas possible après cette réforme "violente et injustifiée", ajoutant qu'il n'y aurait pas de rencontre sur un autre sujet que les retraites avant le 1er mai. La secrétaire générale de la CGT qui affirme que ce passage en force de la réforme "abîme l'image de la France à l'étranger."
Un peu plus tard, sur BFMTV, Sophie Binet a ajouté que si Emmanuel Macron n'avait pas promulgué la loi surl es retraites, les syndicats seraient allé à l'Elysée. Elle accuse le président : "Cette réforme nous vole 2 ans de vie, et le président passe à autre chose."
publié le 17 avril à 20h45, Orange avec 6Medias