Politique

"Une restauration de la présidence de Sarkozy" : les piques cinglantes de François Hollande sur le bilan d'Emmanuel Macron

© Jacovides Dominique/Pool/ABACA

Dans un entretien accordé au magazine L’Hémicycle, mardi 22 octobre, François Hollande a une nouvelle fois vivement critiqué son successeur à l'Élysée. "Le macronisme n'existe pas", a-t-il avancé.

François Hollande tire à boulets rouges sur la politique d'Emmanuel Macron. Auprès du magazine L'Hémicycle, dans une interview publiée mardi 22 octobre, l'ancien chef de l'État et actuel député socialiste de Corrèze, a étrillé le bilan de son successeur à l'Élysée, après sept années passées au palais présidentiel. "Commencer sur le thème de la Révolution (titre du livre programmatique d’Emmanuel Macron en 2016, NDLR) et finir avec des tenants de la conservation, ce n'est rien d'autre qu'une Restauration : celle de la présidence de Sarkozy", a critiqué François Hollande.

Emmanuel Macron en prend pour son grade sur le plan social où il "n’a jamais marqué une très grande audace". "Il appelait à ce que les lignes bougent" avant de les "repousser jusqu’à les confondre avec celles de la droite d’avant 2012", a pointé du doigt le ténor de la gauche, citant notamment l’inscription de l’IVG dans la Constitution ou encore le texte sur la fin de vie. Même son de cloche sur "l'éducation et la culture" : "Pour un président qui se piquait d'être l'élève de grands philosophes et qui voulait que les intellectuels jouent un rôle majeur, il a, là aussi oscillé, tergiversé jusqu'à nommer des ministres dont la principale qualité était de ne rien connaître du domaine qui leur était confié", a pointé du doigt François Hollande.

Un bilan qui ne rentrera pas dans l'Histoire

Selon François Hollande, les Français retiendront avant tout du bilan d'Emmanuel Macron des "dispositions fiscales" et une "réforme des retraites" qui a "blessé". "Le macronisme n'existe pas", a-t-il encore avancé. L'ancien chef de l'État s'est également montré sceptique sur la marche de manœuvre du gouvernement de Michel Barnier à faire avancer le pays. "Tout dépendra du bon vouloir de Madame Le Pen. C'est elle qui va en fixer le terme", a mis en avant celui qui a fait son retour sur les bancs de l'Assemblée après les élections législatives anticipées.

publié le 23 octobre à 06h57, Quentin Marchal, 6Medias

Liens commerciaux