Politique

Dissolution de l'Assemblée : Macron veut croire au "sursaut" du peuple français

En déplacement à Tulle ce lundi matin, Emmanuel Macron est resté campé sur ses positions et a réassuré les Français de sa confiance en eux à trois semaines des élections législatives anticipées. BFMTV a annoncé ce lundi que le chef de l'Etat donnera une conférence de presse ce mardi dans l'après-midi.

Si c'est un peu la panique dans les rangs de l'opposition, qui tente de s'organiser rapidement pour les élections législatives dans trois semaines, Emmanuel Macron a tenté, lui, d'apparaître très serein ce lundi 10 juin au matin, en déplacement à Tulle (Corrèze). Après avoir dissous l'Assemblée nationale, forçant les Français à passer à nouveau par les urnes pour choisir leurs députés, le chef de l'État a dit croire au "sursaut" du peuple français, selon des propos relayés par BFMTV. La chaîne d'informations a d'ailleurs indiqué ce lundi qu'Emmanuel Macron s'exprimera lors d'une conférence de presse ce mardi après-midi.

"J’ai confiance dans le peuple, il a cette capacité de sursaut", a répondu Emmanuel Macron à une habitante de Tulle, en marge des commémorations pour les 80 ans du massacre du 10 juin 1944. Il a également beaucoup communiqué sur les réseaux sociaux, martelant qu'il faisait confiance aux Français pour "faire le choix le plus juste", notamment "pour les générations futures". Et de conclure : "Ma seule ambition est d'être utile à notre pays que j'aime tant."

Gabriel Attal a tenté de dissuader Emmanuel Macron

Alors que les appels à se rassembler, à gauche comme à droite, se multiplient, la majorité tente encore d'éteindre l'incendie. Avec quelles troupes le camp présidentiel va-t-il bien pouvoir faire campagne pour ces nouvelles élections législatives ? Le Premier ministre Gabriel Attal ne s'est toujours pas exprimé après la débâcle de l'exécutif aux Européennes et l'annonce choc du chef de l'État. Selon BFMTV, il aurait même tenté de convaincre Emmanuel Macron de reculer et d'accepter sa démission plutôt que de dissoudre l'Assemblée nationale. Il lui aurait même dit : "Je suis le fusible. Fais jouer mon rôle de fusible." Ce que le président de la République n'a pas voulu faire. Pour le moment.

publié le 10 juin à 21h26, Maeliss Innocenti, 6Medias

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