Entre Emmanuel Macron et Gabriel Attal, la rupture est actée
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D’après les informations du Parisien du lundi 12 août, la rupture est consommée entre Emmanuel Macron et Gabriel Attal. Les tensions ont démarré bien avant la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin dernier et auraient atteint un point de non-retour.
Avec la fin des JO de Paris arrive la fin de la trêve politique. Dès lundi 12 août, Le Parisien a dévoilé ses informations sur la rupture actée entre Emmanuel Macron et Gabriel Attal. Les tensions ont démarré bien avant la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin dernier : "quelques minutes après" la nomination de Gabriel Attal à Matignon. En comité réduit, le chef de l’État reprochait déjà "l’immaturité" de son nouveau Premier ministre et de tirer la couverture à lui.
Pour un membre du parti présidentiel : "Qu’Attal roule pour lui, ce n’est pas une découverte. Mais c’est bizarre que le président se sente trahi". Et d’ajouter : "D’autant qu’il n’en a lui-même rien eu à faire de lui quand il a décidé de dissoudre". Gabriel Attal avait d'ailleurs confié que cette dissolution, il ne l’avait pas choisie. Il a ensuite annoncé suspendre la réforme de l’assurance chômage sans prévenir le chef de l’État.
"Vous avez l’impression d’un oiseau à qui on a coupé les ailes en plein vol, ça crée naturellement une distance, une froideur", décrit un ami de Gabriel Attal. L'après-législatives aurait été fatal à la relation entre les deux hommes : selon un ministre au Parisien, "ce n'est pas juste une rupture. À l'Élysée, ils le vivent comme une déloyauté."
Emmanuel Macron ne prend plus de pincettes
En privé, Emmanuel Macron ne prend plus de pincettes pour critiquer son Premier ministre. "Il n’y a pas de crédit à donner à ceux qui pensent à 2027 avant 2024", aurait-il déclaré. Selon le chef de l'État, avec Gabriel Attal, ce serait "tout pour ma gueule". Les deux hommes ne se parlent plus sauf lorsque "les choses formelles, obligatoires" l’exigent, indique Le Parisien.
Alors qu’Emmanuel Macron devra prendre une décision sur son nouveau Premier ministre, les deux hommes se retrouveront à l’automne. C’est là que sera décidé à qui revient la présidence du groupe Renaissance. "Il (Gabriel Attal, NDLR) est président de groupe, il va prendre plus de responsabilités dans la famille politique. De fait, leur histoire n’est pas terminée", résume un proche du Premier ministre. De son côté, le Premier ministre démissionnaire semble faire la politique de l'autruche. Et de faire ainsi mine de s'étonner devant un proche : "Il parait que je n'aime plus le Président ?" Rupture à suivre...
publié le 12 août à 09h41, Capucine Trollion, 6Medias