Politique

Retraites : en Conseil des ministres, Macron se défoule sur l’opposition

L'examen de la réforme des retraites à l'Assemblée patine. Agacé, le président de la République a dénoncé le comportement de la droite, de la Nupes et du RN en conseil des ministres ce mercredi 15 février, selon une information du Figaro.

A priori éloigné de l’examen de son projet de réforme des retraites au Palais Bourbon, Emmanuel Macron profiterait tout de même du huis clos du Conseil des ministres pour s’attaquer aux différents camps politiques. Le président de la République les accuse de privilégier des manœuvres politiques plutôt que l'intérêt du pays. Et la dernière sortie du chef de l'État a eu lieu ce mercredi 15 février, fait savoir Le Figaro.

C’est la représentation nationale qui a pris un coup cette fois-ci. "Les oppositions n'ont plus de boussole et sont totalement perdues", s’est-il énervé en introduction de la réunion, selon plusieurs participants. "Ils sont totalement perdus et considèrent comme d'habitude que les Français ne sont que le décor de leur action faute d'être au cœur de leurs préoccupations", a-t-il poursuivi.

La droite, tout d’abord, s’est attirée les foudres du chef de l’Etat, en raison de ses revirements idéologiques. "Ceux qui ont défendu les 65 ans secs il y a moins d'un an s'opposent maintenant aux 64 ans avec accompagnements", a-t-il lancé, en référence aux programmes présidentiels de LR en 2017 et en 2022. Depuis les premières discussions avec Les Républicains, Élisabeth Borne a dû faire des concessions. La première ayant été l’abaissement de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, mais aussi l’extension de la retraite minimale à 1200 euros pour les retraités actuels et pas seulement les nouveaux entrants, ainsi que la prise en compte des congés parentaux dans le calcul des pensions. La dernière en date a été faite ce mardi 14 février, avec de nouvelles concessions sur le dispositif "carrières longues".

"Ceux qui ont défendu et fait voter la réforme Touraine la dénoncent désormais. (...) La gauche nous demande depuis des semaines d'en faire plus sur le chômage des seniors mais applaudit debout avec le RN lorsqu'elle réussit à supprimer une mesure pensée à cet effet", a alors conclu Emmanuel Macron, bien conscient que si la Nupes et le Rassemblement national ont pu mettre le gouvernement en échec sur l'index senior, ce mardi 14 février, c’est aussi grâce aux voix venues de la droite.

publié le 15 février à 17h37, Orange avec 6Medias

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