Politique

Réforme des retraites : pourquoi Marine Le Pen n’espère pas une dissolution

© Eliot Blondet/ABACAPRESS.COM

Si elle n’envisage pas une dissolution, la députée du Pas-de-Calais a expliqué, dans un entretien accordé à nos confrères de Ouest France, que dans ce cas de figure elle voyait le RN devenir majoritaire à l’Assemblée nationale. Pour autant, elle ne se voit pas Première ministre.

Marine Le Pen n’espère pas une dissolution, et n’envisage pas non plus Matignon. Dans un entretien accordé à Ouest France, samedi 1er avril, la députée du Pas-de-Calais a estimé que l’attitude d'Emmanuel Macron en faisait “un agent recruteur pour tous ceux qui contestent les institutions de la République”. Selon elle, il y a deux solutions pour régler la crise politique en cours dans le pays : “la dissolution ou le référendum”. Mais elle ne voit aucune des deux aboutir.

“Il y a deux solutions prévues par la Constitution française en cas de conflit entre le Président et les représentants du peuple français : la dissolution ou le référendum, a dit Marine Le Pen au quotidien régional. C'est-à-dire qu'on en revient au peuple. C'est ce qu'on fait dans une démocratie.” Selon elle, ces deux options sont donc à écarter, car le chef de l’État “a peur du peuple”. “Quand il sait qu'il va perdre, il n'organise pas la consultation, il dégaine le 49.3. Il ne procédera donc à une dissolution que s'il y est contraint. Ce que je n'espère pas.”

Pas de dissolution à moins d’un “drame”

Pour l’ancienne présidente du Rassemblement national, à moins d’un “drame”, Emmanuel Macron ne procédera pas à une dissolution de l'Assemblée. Et elle assure ne pas souhaiter “qu’il y ait un drame”. Mais si cela venait à arriver, elle a expliqué voir le RN en tête lors de possibles élections législatives. “Je pense que nous pouvons envisager une majorité. L'intégralité des études d'opinion démontre que la confiance dans le Rassemblement national a augmenté avec cette réforme”, a-t-elle relevé.

Pour autant, en cas de victoire de son parti si la chambre basse du Parlement venait à être dissoute, l’ancienne députée européenne n’ambitionne pas d’occuper le poste de Première ministre, “parce [qu’elle] envisage d'être présidente de la République”. “Il y aurait un Premier ministre Rassemblement national à la tête d'une équipe composée des forces politiques qui souhaiteraient participer à un gouvernement d'union nationale”, a-t-elle conclu sur ce point.

publié le 2 avril à 09h11, Orange avec 6Medias

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