Politique

Législatives : Marine Le Pen redoute un "coup d'État administratif" de la part d’Emmanuel Macron

Invitée de France Inter mardi 2 juillet, Marine Le Pen a évoqué la rumeur selon laquelle Emmanuel Macron préparerait des nominations express à différents postes clés de l’État. Elle soupçonne le Président d'un "coup d'État administratif".

Marine Le Pen poursuit sa campagne contre Emmanuel Macron. Au micro de France Inter mardi 2 juillet, la cheffe de file des députés RN a affirmé que le Président "fait tout aujourd'hui pour tenter de contrer le processus démocratique". Elle a même enfoncé le clou en ajoutant qu’Emmanuel Macron "envisage, même si le peuple s'exprime en envoyant une majorité de députés RN (à l’Assemblée, ndlr), d'empêcher le RN de gouverner".

Élue au premier tour des élections législatives dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais avec 58 % des voix, Marine Le Pen soupçonne Emmanuel Macron d'un "coup d'État administratif". Elle fait ici référence à "une rumeur" selon laquelle le chef de l’État travaillerait sur des nominations express à des postes clés de l’État. Selon Marine Le Pen, le Président envisagerait "de nommer le directeur général de la police nationale, alors qu'il devait rester jusqu'à la fin des JO, et le directeur de la gendarmerie nationale et des dizaines de préfets, et toute une série de gens" qui auraient pour mission "de bloquer, d'empêcher en réalité, Jordan Bardella de gouverner le pays".

"Quand vous voulez contrer le résultat des élections en nommant des gens à vous pour qu'ils vous empêchent à l'intérieur de l'État de pouvoir mener la politique que les Français veulent", Marine Le Pen appelle ça "un coup d'État administratif". Elle "espère que ceci relève uniquement de la rumeur, ce qui est possible".

"J'espère que ceci relève uniquement de la rumeur, ce qui est possible"

Pour appuyer ses propos, Marine Le Pen a assuré que mercredi 26 juin, "il y a eu énormément de nominations qui ont été faites, bien plus que lors d'un Conseil des ministres traditionnel". France Inter indique que sur les propositions du ministère des Armées notamment, le général Bellanger a été nommé chef d'état-major de l’armée de l’air et de l’espace et l’amiral Vandier commandant suprême allié pour la transformation à l’OTAN. "Dans la mesure du possible", Marine Le Pen envisage de révoquer ces nominations "pour pouvoir gouverner".

publié le 2 juillet à 10h41, Capucine Trollion, 6Medias

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