Réforme des retraites : la stratégie du Rassemblement national pour faire abroger le texte
© Abd Rabbo Ammar/ABACA
Selon les informations de BFMTV, lundi 21 octobre, le groupe RN à l'Assemblée nationale compte mettre sous pression les députés d'opposition qui ne voteront pas en faveur de leur proposition, en ciblant publiquement.
C'est un objectif revendiqué par le Rassemblement national (RN) ces derniers mois. Comme le rapporte BFMTV, lundi 21 octobre, les députés du parti d'extrême-droite comptent abroger la réforme des retraites en mettant une forte pression sur les membres d'opposition de l'hémicycle qui ne voteraient pas leur proposition. Ainsi, le groupe présidé par Marine Le Pen à l'Assemblée nationale a lancé, jeudi 17 octobre, un site internet permettant à chaque Français d'interpeller son député pour "lui mettre la pression avant le vote et lui demander de voter l'abrogation", qu'il proposera lors de sa niche parlementaire prévue jeudi 31 octobre.
Pour cela, un électeur doit entrer sa commune et son numéro de département afin d'obtenir l'adresse mail de l'Assemblée nationale de son député. Nos confrères précisent que les personnes faisant ces démarches auront renseigné au préalable leur nom, leur prénom, leur code postal et leur adresse mail tout en acceptant que ces données soient enregistrées à usage exclusif du parti et son groupe de députés. Cette stratégie permet au RN de constituer une solide base de données.
Une campagne de "name and shame" à venir
À l'issue du vote de sa proposition d'abrogation de la réforme des retraites, le RN prévoit une campagne de "name and shame" contre les députés d'opposition qui auront voté contre, en les ciblant publiquement. Des tracts avec le slogan "il ne l'a pas votée, les députés RN l'ont voté" sont en cours de préparation et seront distribués dans les circonscriptions des députés concernés afin de "dénoncer l'escroquerie de ceux qui prétendent défendre le peuple et cibler les politiques qui tiennent des discours mais qui ne les convertissent pas dans les actes", explique un cadre du parti.
publié le 21 octobre à 07h00, Quentin Marchal, 6Medias