Politique

Proche-Orient : Macron et Netanyahou se sont entretenus "en toute franchise" et "assument leurs différences de vue"

© Christophe Ena/Pool/ABACA - Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou lors d'une précédente rencontre en 2023.

Les récentes déclarations du Président français appelant à cesser les livraisons d'armes à l'État hébreu avaient déclenché la colère du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Tous deux se sont entretenus dimanche par téléphone "en toute franchise et dans le respect de l'amitié" entre les deux pays, affirme l'Élysée.

L'Élysée a publié ce 6 octobre un communiqué résumant la teneur de l'entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou, et dans lequel il est indiqué que les deux dirigeants "assument leurs différences de vue". Comme le rappelle France Info, cet échange fait suite aux déclarations du Président français qui avait, la veille, appelé les pays occidentaux à cesser toute livraison à Israël, d'armes utilisées à Gaza. "Honte à vous !" avait répondu le Premier ministre israélien. Leur discussion téléphonique, assure l'Élysée, s'est déroulée "en toute franchise et dans le respect de l’amitié entre la France et Israël", dissipant ainsi les tensions diplomatiques entre les deux pays. Les deux hommes ont "longuement évoqué la situation au Proche-Orient" et ont assumé "leurs différences de vue tout comme leur volonté d'être chacun bien compris de l’autre".

"Le temps du cessez-le-feu est venu"

"L'engagement indéfectible" de la France pour la sécurité d'Israël a été rappelé par Emmanuel Macron, tout comme "la mobilisation des moyens militaires français à sa défense lors des attaques menées par l’Iran au cours de ces derniers mois". Le Président français a également "exprimé la solidarité du peuple français avec le peuple israélien, tout particulièrement les victimes, les otages et leurs proches", et ce alors que se déroulaient à Paris et dans d'autres villes du pays, des rassemblements citoyens en hommage aux victimes du 7 octobre 2023.

Si "Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme", estime le chef de l'État, pour qui "les attaques contre Israël et ses citoyens doivent cesser, qu’elles soient le fait de l’Iran ou de ses auxiliaires dans la région", il a également réaffirmé que "le temps du cessez-le-feu est désormais venu": "Les livraisons d'armes, la prolongation de la guerre à Gaza et son extension au Liban ne peuvent produire la sécurité attendue par les Israéliens et par tous dans la région."

Côté israélien, également par voie de communiqué, Benjamin Netanyahou a répondu que la guerre contre le Hezbollah vise à "ramener la stabilité" au Proche-Orient. Il dit attendre de la France "un soutien" et non "des restrictions qui vont seulement renforcer l'axe iranien du mal".

publié le 6 octobre à 21h57, Sabrina Guintini, 6Médias

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