Politique

"Prendre en compte" le vote des Français : cette déclaration d'Emmanuel Macron qui scandalise la gauche

© Blondet Eliot/ABACA

Le président de la République s'est à nouveau posté en garant de la souveraineté du pays devant le Conseil d'État mercredi. Ses propos ont choqué à gauche. Ce jeudi matin, les réactions fusent.

Des propos qui ont mis le feu aux poudres. Emmanuel Macron s'est exprimé devant le Conseil d'État mercredi 11 septembre sur la situation politique du pays. Il a assuré devant les Sages du Conseil d'État qu'il fallait "toujours prendre en compte" le "suffrage" des Français, une semaine après avoir nommé un Premier ministre de droite. La gauche, qui estime avoir remporté les dernières élections législatives et espérait placer Lucie Castets à Matignon, s'est montrée scandalisée.

Manuel Bompard a été irrité par les propos du président de la République et il l'a fait savoir sur le réseau social X avec une bonne dose d'ironie. "D'ailleurs, si (le peuple) vote à gauche, je nomme un Premier ministre de droite afin d'en tenir compte de la meilleure manière possible", a-t-il écrit, en faisant mine de parler à la place du chef de l'État. Ian Brossat a aussi réagi sur X et s'est montré particulièrement incisif : "Se moquer du monde, c’est une chose habituelle de sa part. Le faire aussi ouvertement, c’est inédit."

Olivier Faure accuse Emmanuel Macron et Édouard Philippe de mettre la République "en danger"

Olivier Faure, sur la même ligne que ses collègues du NFP sur le sujet, a pour sa part dénoncé les "provocations" d'Emmanuel Macron, mais aussi celles d'Édouard Philippe. Le maire du Havre, qui s'est déclaré candidat à l'élection présidentielle de 2027, a indiqué sur BFMTV qu'il ne voyait "aucun inconvénient" à ce qu'un Premier ministre de droite soit nommé même si cela n'est pas fidèle au résultat du vote.

"Dans la République macroniste, seuls les bulletins Macron sont comptabilisés et les ministres le sont à vie", s'est insurgé le patron du PS. Avant d'ajouter : "Après le déni électoral, ces provocations détruisent la confiance minimale dans le cadre démocratique. Finalement, c’est la République qu’ils mettent en danger."

Invité sur LCI jeudi matin, Fabien Roussel a qualifié Emmanuel Macron de "gentleman cambrioleur" et l'a accusé d'avoir "braqué les urnes". Le secrétaire national du PCF a également dit que le chef de l'État le faisait "penser à Arsène Lupin" et qu'il était "le plus grand des voleurs".

publié le 12 septembre à 09h37, Maeliss Innocenti, 6Medias

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