Politique

Front anti-républicain, démission, budget... Ce qu'il faut retenir de la prise de parole d'Emmanuel Macron

© Capture d'écran - Ce qu'il faut retenir de la prise de parole d'Emmanuel Macron

Au lendemain de la chute du gouvernement Barnier après le vote de la motion de censure du NFP, Emmanuel Macron a pris la parole. Il a vivement critiqué les oppositions.

Emmanuel Macron a pris la parole, jeudi 5 décembre, au lendemain du vote de la motion de censure du Nouveau Front populaire, qui a vu Michel Barnier et son gouvernement être renversés par l'Assemblée nationale. Le chef de l'État a remercié Michel Barnier "pour le travail qu’il a accompli pour notre pays, pour son dévouement et sa pugnacité". ll "s’est montré à la hauteur du moment quand tant d’autres ne l’ont pas été", a ajouté le président de la République. Selon lui, "le gouvernement a été censuré parce que l’extrême droite et l’extrême gauche se sont unis dans un front anti-républicain." Et d'ajouter que les députés du Rassemblement national, qui ont voté la motion de censure du NFP, ont "choisi le désordre".

Le chef de l'État a fait une sorte de mea-culpa après la dissolution de l'Assemblée nationale, le soir des résultats des élections européennes, estimant que "sa décision (n'a) pas été comprise" et qu'il assume aujourd'hui "la responsabilité". Emmanuel Macron a également rappelé avoir été élu pour "un mandat de 5 ans", qu'il compte exercer "pleinement jusqu'à son terme", en veillant "à la continuité de l'État, au bon fonctionnement des institutions".

Un premier ministre nommé dans les "prochains jours"

Alors que l'idée de la nomination d'un nouveau Premier ministre en 24 heures se faisait, le président de la République a annoncé qu'il en nommera un dans les "prochains jours", qui sera chargé "de former un gouvernement d'intérêt général, représentant toutes les forces politiques d'un arc de gouvernement qui puisse y participer ou à tout le moins s'engage à ne pas le censurer".

Concernant le budget, que Michel Barnier a tenté de faire passer par l'article 49-3, le chef de l'État a promis un projet de "loi spéciale" qui sera déposé à la mi-décembre au Parlement. Cela permettra "au pays d'investir comme cela était prévu pour nos armées, notre justice, nos forces de l'ordre mais aussi aider les agriculteurs en difficulté (...) ou venir en soutien à la Nouvelle-Calédonie", a-t-il estimé, refusant "que les Français payent la facture de cette censure".

publié le 5 décembre à 20h10, Guillaume Dosda, 6Medias

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