Paris : tollé après qu'un ex-candidat RN conseille la "remigration" à une élue écologiste
© Lafargue Raphael/ABACA - Serge Federbusch pendant les élections municipales de 2020.
Serge Federbusch, candidat soutenu par le Rassemblement national aux dernières élections municipales de 2020, a réclamé la "remigration" de Fatoumata Koné, élue écologiste à Paris, explique Le Figaro. Elle a reçu l'ovation du Conseil de la ville.
Élue parisienne et cheffe de file du groupe écologiste, Fatoumata Koné a été la cible d'une violente attaque verbale, mercredi 7 février. Ex-candidat aux élections municipales de 2020, soutenu par le Rassemblement national, Serge Federbusch a conseillé à l'élue la "remigration" sur le réseau social X, la ciblant directement pour ses origines africaines, explique Le Figaro.
La veille, sur cette même plateforme, Fatoumata Koné avait déploré l'évacuation par la force d'un campement de jeunes mineurs, semble-t-il, non accompagnés, qui s'étaient installés dans le cœur de la capitale, sous le Pont-Neuf. "Une seule solution, la #Remigration, la tienne comprise", a jugé bon de lui répondre le proche du RN. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a dénoncé lors du Conseil de Paris un message "abject, nauséabond". L'intéressée, émue, a également réagi. "Je suis née en 1981, j'ai grandi à Paris et je subis du racisme depuis que je fais de la politique, depuis 2014", a-t-elle témoigné, pointant un "racisme exacerbé par l'actualité politique", ajoute Le Figaro.
Ovationnée par le Conseil de Paris
Une ovation lui a unanimement été réservée par les élus du Conseil. Le préfet de police Laurent Nuñez a, lui, déclaré que ce message tombait "sous le coup de la loi". Fatoumata Koné n'a pas oublié pour autant de l'interpeller sur la destruction du campement de réfugiés, commise "avec une violence inouïe". "Je ne rougis pas de ce que j'ai fait", a insisté le préfet, rejetant dans le même temps l'accusation en "nettoyage social" dont il fait l'objet, alors que se profilent les Jeux olympiques dans la capitale, cet été.
publié le 7 février à 20h50, Emmanuel Davila, 6Medias