France

Piratage de données chez Free : quels risques avec le vol d'IBAN ?

© Photo Pexels/Cup of Couple

L'opérateur Free a récemment été victime d'un piratage massif de données de ses clients, dont des identifiants de compte bancaire, les IBAN. Ce vol présente-t-il des risques ? Le Parisien apporte des éléments de réponse.

Les piratages et vols de données sont malheureusement fréquents. Entreprises, services publics... Récemment encore, c'est l'opérateur Free qui a subi une attaque informatique. Selon Le Parisien, les noms, prénoms, adresses e-mail et postale, dates et lieux de naissance, numéros de téléphone, identifiants abonné et données contractuelles de dizaines de milliers de clients ont été dérobés via ce piratage.

Selon le quotidien, des données bancaires ont aussi été dérobées, et plus précisément les IBAN (International Bank Account Number), un code attribué à chaque compte bancaire qui permet de l'identifier. L’ingénieur en cybersécurité Clément Domingo avance que "le cybercriminel à l’origine de la cyberattaque de Free a diffusé un échantillon de 100 000 IBAN sur les 5,11 millions qu’il dit détenir".

Des arnaques de plus en plus sophistiquées

Est-ce inquiétant qu'un cybercriminel détienne un IBAN ? L'IBAN est communiqué pour permettre des versements sur le compte, ou au contraire pour mettre en place un mode de paiement par prélèvement bancaire, directement sur le compte, comme par exemple pour les factures d'électricité, de téléphone, les abonnements divers.

En théorie donc, il n'est pas possible de débiter de l'argent sur un compte via l’IBAN. Il faudrait que le détenteur du compte correspondant à l'IBAN ait donné un mandat de prélèvement. Néanmoins, les arnaques sont de plus en plus sophistiqués et la situation peut devenir inquiétante si le cybercriminel détient en parallèle d’autres données, comme l’identité, le numéro de téléphone, ou d’autres informations bancaires comme le code BIC. Prudence et vigilance donc, pour les abonnés Free, qui doivent surveiller leurs comptes dans les jours à venir.

publié le 27 octobre à 20h14, Adèle Delaunay, 6Medias

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