Politique

Législatives anticipées : le RN et LR retirent leur soutien à deux candidats après des propos antisémites

Investi par le Rassemblement national dans la première circonscription du Morbihan pour les élections législatives anticipées, Joseph Martin n'est désormais plus soutenu par le parti d'extrême droite après la révélation d'un tweet antisémite.

Le Rassemblement national se désolidarise de l'un de ses candidats. À l'approche des élections législatives anticipées du 30 juin prochain, le Rassemblement national a indiqué qu'il ne soutenait plus Joseph Martin, son candidat investi dans la première circonscription du Morbihan, rapporte le HuffingtonPost, mercredi 19 juin. "Il n'a plus le soutien du Rassemblement national, il est suspendu et sera convoqué en vue de son exclusion", a indiqué le parti d'extrême droite.

En octobre 2018, celui qui était jusqu'alors cadre du parti à la flamme avait en effet posté un message sur son compte X (ex-Twitter) dans lequel il écrivait que "le gaz rendu justice aux victimes de la Shoah". Un message qui avait été repéré par nos confrères de Libération qui a depuis été effacé ce mercredi 19 juin à la mi-journée. Interrogé quant à l'investiture de Joseph Martin dans le Morbihan, Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a expliqué à BFMTV que "des dizaines voire des centaines d'investitures" ont dû être prises à la hâte en seulement quelques heures. Une explication qui tranche avec les informations du Monde selon lesquelles le parti lepéniste travaillait sur un "Plan Matignon" depuis près d'un an et demi avec un casting composé de 577 candidats, soit un pour chaque circonscription du territoire français.

Un candidat LR lui aussi exclu pour des propos antisémites

Une chose est toutefois certaine. Dans le cas où Joseph Martin serait élu député à l'issue du second tour des élections législatives le 7 juillet, ce dernier ne siègera pas au sein du groupe RN à l'Assemblée nationale. Pour rappel, en 2022, Joseph Martin avait recueilli 15,35% des suffrages dans la deuxième circonscription du Morbihan. Un score qui, à l'époque, ne lui avait pas permis de se qualifier au second tour.

Un autre candidat, cette fois-ci dans les rangs des Républicains, a lui aussi vu son investiture retirée après des propos antisémites. Dans un communiqué publié mercredi 19 juin, Éric Ciotti le président du parti donc l'exclusion de son parti a été suspendue, a annoncé que Louis-Joseph Gonnat n'était plus candidat sous la bannière LR en Meurthe-et-Moselle rapporte BFMTV "Des propos antisémites, homophobes, orduriers" ayant en efet été repérés sur plusieurs comptes gérés par le candidats aux élections législatives. Fils d'un proche de Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national, Louis-Joseph Gonnat avait été investi candidat par l'union du RN-LR.

publié le 19 juin à 20h43, Kévin Comby, 6Medias

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