Selon Emmanuel Macron, les polémiques autour de la venue de Yassine Belattar au Maroc n'ont "aucun intérêt"
© Abd Rabbo Ammar/ABACA
Pour sa visite au Maroc, Emmanuel Macron s'est entouré de plusieurs personnalités, parmi lesquelles l'humoriste Yassine Belattar, épinglé pour sa condamnation pour menaces l'an dernier. Le chef de l'État a voulu mettre fin à la polémique, mercredi 30 octobre.
Pour apaiser les relations entre la France et le Maroc, Emmanuel Macron a souhaité rendre visite à Mohammed VI en compagnie d'un grand nombre de personnalités médiatiques et artistiques. Parmi elles : l'humoriste Jamel Debbouze, l'acteur Gérard Darmon, le philosophe Bernard Henri-Lévy, la chanteuse Arielle Dombasle ou encore le réalisateur Éric Toledano. Mais aussi l'humoriste Yassine Belattar, dont la présence a fait grincer des dents.
Et pour cause : en septembre 2023, le tribunal l'a condamné pour des menaces de mort et de crime envers d'autres personnalités du monde du spectacle. Ces menaces avaient été révélées en 2019 par le quotidien en ligne Mediapart. Yassine Belattar avait écopé de quatre mois de prison avec sursis et d'une obligation de soins.
Des personnalités d'extrême droite, comme le président du Rassemblement national Jordan Bardella, l'eurodéputée Marion Maréchal ou encore le maire de Béziers Robert Ménard lui ont également reproché d'être "proche" du Collectif contre l'islamophobie en France, dissout en 2021, ou encore d'être "venu en survêtement" à la cérémonie d'accueil de la délégation, lundi 28 octobre.
Des polémiques jugées "anecdotiques" par le chef de l'État
Cette salve de critiques a été balayée d'un revers de main par le chef de l'État. "Je ne m'intéresse pas aux anecdotes", a-t-il déclaré, selon Le Figaro, lors d'une réception à l'ambassade de France à Rabat, mercredi 30 octobre. Concentré sur les relations diplomatiques entre la France et le Maroc, il a indiqué ne pas vouloir s'attarder "sur des choses qui n'ont aucun intérêt et qui sont très anecdotiques".
Comme le rappelle Le HuffPost, Yassine Belattar n'est d'ailleurs pas le seul à avoir un casier judiciaire. Dans la liste des personnalités de la délégation française, figure notamment le photographe François-Marie Banier, condamné en 2016 à quatre ans de prison avec sursis et 375 000 euros d'amende pour abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt.
publié le 30 octobre à 18h40, Floréane Marinier, 6 Medias