Politique

Législatives 2024 : au Havre, Édouard Philippe votera pour… un communiste, dans le but de faire barrage au RN

© Moritz Thibaud/ABACA - Édouard Philippe votera pour son opposant local PCF au Havre, dimanche 7 juillet.

L'ancien Premier ministre a fait part de son choix au Figaro, mardi 2 juillet, de glisser un bulletin dans l'urne en faveur de son opposant communiste au Havre, dimanche 7 juillet. Une concession, explique-t-il, pour faire barrage au RN.

"Je ne le fais pas de gaieté de coeur". À quelques jours du second tour des élections législatives, Édouard Philippe fait un choix surprenant. L'ancien Premier ministre, qui martèle depuis le début de la campagne qu'il n'appellerait à voter ni pour un candidat du Rassemblement national, ni pour un candidat de La France insoumise, a annoncé au Figaro mardi 2 juillet sa décision de voter pour... un candidat communiste.

"Je préfère un élu que je connais"

"Sans hésiter, car je préfère un élu avec lequel j'ai des désaccords, mais avec qui je peux travailler, qu'un candidat avec qui j'ai des désaccords de nature", s'est-il ainsi expliqué dans les colonnes du quotidien. Une annonce qu'il a réitérée dans la matinée, mercredi 3 juillet, à l'antenne de TF1 : "Au Havre, je voterai pour un candidat communiste. Je ne le fais pas de gaieté de coeur, je ne le fais pas parce que je soutiens ses positions", a-t-il souligné, évoquant son "adversaire aux dernières municipales", son opposant local du PCF, Jean-Paul Lecoq, arrivé en tête du premier tour dans la 8e circonscription de Seine-Maritime, avec 42,82% des voix.

"Je préfère un élu que je connais, avec qui je travaille (...) même avec des différences, et qui me paraît relever d'une exigence démocratique que je partage, que le Rassemblement national", a encore développé l'ancien chef de l'État ce matin. Le maire du Havre, qui a pris ses distances avec Jean-Luc Mélenchon, a de nouveau chargé LFI : "J'ai vu le parti de Jean-Luc Mélenchon devenir un parti qui s'accommodait de propos antisémites, un parti qui organisait le désordre à l'Assemblée nationale". En octobre dernier, Édouard Philippe avait fustigé le refus du leader de gauche de qualifier clairement le Hamas de groupe terroriste, déplorant une "énorme faute politique".

publié le 3 juillet à 10h05, Joanna Wadel, 6Medias

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