Politique

Nouvelle-Calédonie : Édouard Philippe "espère" des annonces "à la hauteur" lors de la venue d'Emmanuel Macron

Alors qu'Emmanuel Macron est attendu à Nouméa jeudi 23 mai, son ancien Premier ministre, Édouard Philippe, espère que la visite du chef de l’État mettra un terme aux violences qui pèsent sur l'archipel ces derniers jours, rapporte "Le Parisien", mardi 21 mai.

Édouard Philippe espère plus que jamais un apaisement des tensions en Nouvelle-Calédonie. Comme le rapporte Le Parisien, mardi 21 mai, l'ancien Premier ministre s'est exprimé sur la situation dans l'archipel et a commenté la venue d'Emmanuel Macron, attendu jeudi 23 mai à Nouméa. "J’espère que les annonces du président Macron seront à la hauteur de la situation", a déclaré Édouard Philippe lors d’une réunion publique à Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques, mardi 21 mai.

"La situation est terriblement triste et dangereuse. La France, qui a une relation compliquée à son histoire coloniale, a une possibilité de trouver une solution originale, même si c’est plus difficile qu’il y a trois mois", a poursuivi l'ancien chef du gouvernement. "Ce qui compte le plus en Nouvelle-Calédonie, c'est l'accord politique entre les indépendantistes et les loyalistes. C'est la priorité des priorités", estime le président d'Horizons.

"Il faudra des perspectives"

"L'espace politique de cet accord ne peut pas être en deçà des accords de Matignon, ni au-delà de l'indépendance puisque le peuple calédonien a voté contre" et pour qu'il "fonctionne", "il faudra des perspectives : on ne peut pas, tous les deux ans, tous les cinq ans, se poser la question de savoir si on veut rester ou non dans la République française", martèle encore Édouard Philippe. "Il faut garder en tête que l'aspiration à l'indépendance et à l'autodétermination du peuple kanak ne disparaîtra jamais. Il faut trouver un accord entre la stabilité dans le temps et cette aspiration qui, si on la nie, sera toujours l'objet de résurgences violentes", insiste encore l'ancien locataire de Matignon.

Après une semaine de violences et d'émeutes en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron veut profiter de cette visite surprise pour y rencontrer des élus. Le président de la République sera notamment accompagné des ministres de l'Intérieur, Gérald Darmanin, des Armées, Sébastien Lecornu et des Outre-Mer, Marie Guévenoux. Alors que de nombreuses voix s’élèvent pour demander à Emmanuel Macron de repousser le Congrès qui entérinerait le dégel du corps électoral, sujet brûlant à l'origine des émeutes, le chef de l’État devrait s'exprimer sur le sujet.

publié le 22 mai à 06h52, Quentin Marchal, 6Medias

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