"Rien ne justifie la violence" : Emmanuel Macron promet le "retour à l'ordre" en Nouvelle-Calédonie
© Marin Ludovic/Pool/ABACA - Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie, vendredi 24 mai.
Lors d'un entretien accordé à la presse de l'archipel jeudi 23 mai, le président de la République est revenu sur les émeutes qui secouent l'archipel et promis que la réforme du corps électoral ne fera pas l'objet d'un "passage en force".
Sa présence vise à répondre et mettre un terme aux vives tensions en Nouvelle-Calédonie ces derniers jours. Dans un entretien accordé à la presse locale de l'archipel, , dont La Voix du Caillou, Les Nouvelles calédoniennes, La1ère et Radio Rythme Bleu, jeudi 23 mai, Emmanuel Macron a dénoncé "des scènes d’une violence urbaine insensée, inédite" dans ce territoire français de l'archipel et martelé que "rien ne justifie la violence". Le chef de l'État a pointé du doigt "des jeunes ou moins jeunes qui sont au sommet des immeubles avec des équipements quasi-militaires qui terrorisent tout le monde".
"Ce n'est pas le Far West, donc la République doit reprendre l’autorité sur tous les points et apporter la sécurité à chacun", a poursuivi Emmanuel Macron, promettant un rétablissement de "l'ordre républicain" en Nouvelle-Calédonie. Depuis le début des émeutes, dimanche 12 mai, six personnes ont été tuées, dont deux gendarmes. Dès l'arrivée du président de la République à Nouméa, jeudi 23 mai, une minute de silence a été observée en leur hommage.
Emmanuel Macron rejette un "passage en force" de la réforme du corps électoral
Emmanuel Macron a également évoqué la réforme constitutionnelle qui vise à ouvrir le corps électoral provincial, déterminant pour la composition des assemblées des trois provinces et celle du Congrès, en Nouvelle-Calédonie. Le président de la République a confirmé qu'il ne souhaitait pas un "passage en force" du texte qui a mis le feu aux poudres dans l'archipel.
Il faut que "nous nous donnions quelques semaines afin de permettre l'apaisement, la reprise du dialogue en vue d'un accord global", a encore expliqué le chef de l'État. Avant de conclure : "Mon souhait est que cet accord puisse être soumis au vote des Calédoniens" par voie référendaire. Un point d’étape sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie aura lieu "d’ici un mois".
publié le 24 mai à 07h05, Quentin Marchal, 6Medias