Nouveau gouvernement : Manuel Bompard demande à Emmanuel Macron de se "tourner" vers le NFP pour Matignon
© Raphael Lafargue/ABACAPRESS.COM
Manuel Bompard réaffirme la volonté du NFP d’arriver à Matignon. Il assure que c’est au président de la République d’appeler l’alliance de gauche afin de lui proposer un nom pour Matignon.
Deux semaines après la démission de Gabriel Attal, toujours pas de nouveau Premier ministre. La gauche, qui dit être la seule force légitime pour composer un gouvernement, ne s’est d’ailleurs toujours pas mise d’accord sur un nom à proposer à Emmanuel Macron pour le poste de Premier ministre. Mais pour Manuel Bompard, c’est au président de faire le premier pas. Il assure au micro d’Europe1/Cnews qu’"il faut prendre les choses étape par étape. La responsabilité, elle appartient aujourd’hui au président de la République de se tourner vers le Nouveau Front Populaire pour lui demander de constituer un gouvernement".
"S'il le fait, nous terminerons nos discussions et lorsque nous aurons terminé nos discussions, nous lui proposerons effectivement un candidat ou une candidate", explique le coordinateur de La France Insoumise, ajoutant : "S'il m'appelle, il aura un nom."
De la discorde à gauche
Si le président faisait effectivement ce que demande Manuel Bompard, la question de la personne à présenter pour Matignon ne serait toujours pas résolue. Chez les socialistes, on demande un vote, et au plus tôt, bien que les noms d’Huguette Bello et Laurence Tubiana ne soient plus une option. Du côté de LFI, on considère plutôt qu’il faut un consensus entre les partis qui composent le Nouveau Front Populaire.
"Si on faisait un vote aujourd’hui, il est possible qu’on ne permette pas que ce consensus puisse voir le jour et donc, que cette coalition du Nouveau Front Populaire se sépare ou se divise", ce qui serait une bonne nouvelle pour les autres groupes, qui ont tous moins de sièges que l’alliance de gauche. Pour Manuel Bompard, la seule condition, c’est que "le programme du Nouveau Front Populaire puisse être mis en application". Or, rien ne garantit qu’Emmanuel Macron respecte cette demande. Le président de la République semble plutôt attendre la fin de l’été et la rentrée parlementaire pour faire son choix, comme l’affirment certains membres de son entourage. Peut-être est-ce une manière pour lui d’attendre que les tensions grignotent l’alliance de gauche pour alors se tourner vers le deuxième groupe qui a le plus de sièges, à savoir le camp présidentiel.
publié le 22 juillet à 12h11, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias