Colère des agriculteurs : "C'est une ineptie de signer des contrats mal négociés et sans nous", déplore Michel-Édouard Leclerc
© Capture d'écran/ BFMTV - Michel-Édouard Leclerc, lundi 18 octobre 2024 sur BFMTV.
Alors que la colère du monde agricole s'exprime à nouveau ce lundi 18 novembre, Michel-Édouard Leclerc a tenu à adresser son soutien aux paysans français sur BFMTV, accusant "le politique" de les avoir "beaucoup mis dos à dos".
La crise agricole qui couve depuis plusieurs mois se réveille avec de nouveaux blocages et des actions prévues ce lundi 18 novembre. Au coeur des mécontentements, l'accord entre l'Union Européenne et les pays d'Amérique latine du Mercosur, garantissant notamment des exportations facilitées de produits non soumis aux normes européennes sur le sol de l'UE. Un texte qui cristallise les tensions et qui pourrait être adopté dans les prochaines semaines. "Nous pouvons travailler ensemble", a souligné Michel-Édouard Leclerc, patron du groupe E.Leclerc, qui réagissait à la colère paysanne sur BFMTV ce lundi matin.
"Nous sommes très français dans nos achats"
Le chef d'entreprise français, connu pour ses prises de position en faveur d'un commerce populaire, dit comprendre les éleveurs et ne pas être satisfait de l'accord du Mercosur, et en particulier de la partie sur l'agriculture. "C'est beaucoup le politique qui nous a mis dos à dos", a-t-il estimé sur la chaîne d'informations, évoquant la crise en cours. "Nous sommes très français dans nos achats", a expliqué le PDG à propos de son groupe, citant ses concurrents Système U, qui reste "très vendéen", ou encore Intermarché, axé sur "la pêche" en Bretagne, souligne-t-il.
"Nous sommes partie liée avec la production française, nous la défendons", a appuyé Michel-Édouard Leclerc, expliquant que "le volet agricole de l'accord Mercosur" est "une ineptie", "des contrats qui sont mal négociés, et qui sont d'ailleurs négociés sans nous". Un avis qui rejoint peu ou prou celui des responsables politiques, insatisfaits du texte. Emmanuel Macron a assuré, sur X depuis Buenos Aires, qu'il ne le signerait pas en l'état.
publié le 18 novembre à 17h25, Joanna Wadel, 6Medias