Politique

Nouveau gouvernement : Les Républicains doivent "œuvrer à faire nommer un Premier ministre de droite", selon Nicolas Sarkozy

© Accorsini Jeanne/Pool/ABACA - Nicolas Sarkozy.

Dans une interview exclusive accordée au Figaro, parue ce vendredi 30 août, Nicolas Sarkozy s’est exprimé sur la situation politique en France. L’occasion pour lui d’expliquer que sa famille politique (LR) devrait tout faire pour faire nommer "un Premier ministre de droite".

Pendant qu’Emmanuel Macron poursuit ses consultations à l'Élysée, avec pour objectif de nommer un Premier ministre dans les prochains jours, plusieurs personnalités politiques ont donné leur avis sur ce choix qui s’annonce cornélien. Parmi elles, on retrouve notamment Nicolas Sarkozy, qui s’est confié lors d’une interview exclusive accordée au Figaro, publiée vendredi 30 août. Au cours de l’échange, l’ancien président de la République a notamment conseillé aux Républicains de faire pression pour qu’un élu de droite soit nommé à Matignon. Selon l’homme politique, cela serait d’autant plus logique que "la France est de droite, sans doute comme elle ne l'a jamais été" : "Une droite qui ne doit pas être conservatrice, une droite qui doit porter les valeurs du travail, du mérite, de l’ordre, de l’autorité, de la promotion sociale", a-t-il indiqué.

"Je souhaite donc que ma famille politique œuvre à faire nommer un Premier ministre de droite plutôt que de céder à la facilité de laisser nommer une personnalité de gauche", a-t-il poursuivi, précisant que la candidature de Bernard Cazeneuve n’était, selon lui, pas une bonne solution, car celui-ci porte "la tunique d’un hollandisme finissant". "J’espère que des personnalités sociales-démocrates prendront également leur part de responsabilité même si la quasi-totalité des députés socialistes sont prisonniers de cette alliance électorale avec LFI", a regretté l’ancien chef de l’État.

"Pas d’autre solution que d’écarter une figure du NFP pour Matignon"

Lors de son échange avec Le Figaro, Nicolas Sarkozy a salué la décision d’Emmanuel Macron d’écarter la candidature de Lucies Castets pour Matignon. "Quand le président de la République dit qu’il ne souhaite pas nommer un représentant du Nouveau Front populaire parce qu’il serait immédiatement censuré par le Parlement, il a raison. Sa position est difficilement contestable", a-t-il analysé, ajoutant que le programme défendu par l’union de la gauche constituait "une régression comme on en a rarement vu". "Il n’y avait donc pas d’autre solution que d’écarter une figure du NFP pour Matignon", a-t-il conclu.

publié le 30 août à 18h20, Tanguy Jaillant, 6Medias

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