Nouveau gouvernement : la solution peut-elle venir de Nicolas Sarkozy ?
© Abaca/Jacovides Dominique/Pool - L'ancien président français Nicolas Sarkozy et le président français Emmanuel Macron lors de la cérémonie du 80e anniversaire du débarquement de Provence à la nécropole nationale de Boulouris à Saint-Raphaël, France, le 15 août 2024.
Depuis qu’il est président, Emmanuel Macron a donné une place spéciale à Nicolas Sarkozy. Alors que les pronostics fusent autour du futur Premier ministre, pensez-vous que l’ancien président puisse influencer Emmanuel Macron ?
Appels téléphoniques réguliers, déjeuners à l’Élysée, consultations… La relation entre Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy est singulière depuis l’arrivée au pouvoir du président actuel, décrivait déjà en 2022 le journal Le Monde. L’oreille du président sera-t-elle influencée par Nicolas Sarkozy dans son choix de Premier ministre ?
Si les deux hommes se montrent autant d’admiration que de rivalité, expliquait le journal, Emmanuel Macron a toujours montré un respect empreint de flatterie envers l’ancien président. "Nicolas Sarkozy a toujours apprécié le respect qu’Emmanuel Macron lui a témoigné. Le respect, ça compte", observait le sarkozyste Christian Estrosi dans les pages du Monde.
Emmanuel Macron a invité l’ancien président à l’Élysée ce lundi 2 septembre, dans le cadre des consultations visant à nommer le futur résident de Matignon. Il n’est pas le seul reçu : Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve et François Hollande ont également droit à une audience avec le président. Le nom de Bernard Cazeneuve est par ailleurs de plus en plus évoqué pour Matignon.
Bernard Cazeneuve, le "hollandisme finissant"
Mais pour Nicolas Sarkozy, la priorité est de faire nommer un Premier ministre de droite. Dans un entretien paru dans Le Figaro vendredi 30 août, il affirme que "la France est de droite, sans doute comme elle ne l’a jamais été". Et d’ajouter : "Je souhaite donc que ma famille politique œuvre à faire nommer un Premier ministre de droite plutôt que de céder à la facilité de laisser nommer une personnalité de gauche." Une position qu’il défendra sans doute lors de son entretien avec Emmanuel Macron.
Nicolas Sarkozy rejette donc la candidature de Bernard Cazeneuve, qui est l’étendard "d’un hollandisme finissant" selon lui. Il a par ailleurs salué la décision d’Emmanuel Macron d’écarter la candidature de Lucie Castets pour Matignon.
publié le 2 septembre à 07h00, Alexis Gail, 6Medias