Politique

Mélenchon, le "problème" qui "paralyse la gauche", selon Julien Dray

Dans une interview accordée à L’Express, l’ancien député PS de l’Essonne a évoqué les diverses violences qui ont émaillé la France ces derniers mois. Il en a profité pour dénoncer la stratégie d’unité prônée par Jean-Luc Mélenchon en amont des élections européennes de 2024.

En France, les violences se multiplient. Mais pour Julien Dray, il n’y a pas de "trait d’égalité" à tirer entre celles qui proviennent de l’extrême gauche et celle qui sont commises par l’extrême droite, "avant tout parce qu’elles n’ont pas les mêmes responsabilités historiques". Dans un entretien accordé au journal L’Express, publié dimanche 21 mai, l’ancien député socialiste a évoqué la situation politique de l’Hexagone. Et il n’a pas mâché ses mots au sujet de Jean-Luc Mélenchon, qu’il considère désormais comme un "problème". Selon lui, le chef de file originel de la Nupes "a repris un vieux schéma de pensée", à savoir "le catastrophisme".

"Il ne pourra jamais être majoritaire sur cette stratégie politique"

D’après Julien Dray, Jean-Luc Mélenchon "pense que tout va s’écrouler, et que seule une minorité, bien dirigée, avec un noyau dur, doit être à l’avant-garde". Ce qui, d’après l’ancien conseiller de l’ombre du PS, ne pourra jamais conduire à un consensus politique à gauche de l’échiquier politique. "Il ne pourra jamais être majoritaire sur cette stratégie politique. Il n’a pas compris qu’on peut être un réformiste conséquent et radical, sans pour autant croire au grand soir", explique Julian Dray. Et de dénoncer : "Il a oublié, aussi, que le grand soir conduit toujours aux sales petits matins".

Enfin, il a tenu à rappeler de rester vigilant face à ce qu’il considère comme du "conformisme intellectuel". En 2024, des listes devront être présentées dans le cadre des élections européennes. Mais une question reste en suspens : à gauche, ces listes seront-elles communes ? Car, entre la France insoumise et le reste des partis qui composent la Nupes, le torchon brûle. Et pour Julien Dray, la réponse à cette interrogation est plutôt simple : "La seule élection où la question de l’unité ne s’impose pas pour gagner, ce sont les européennes". La messe est dite.

publié le 21 mai à 16h30, Orange 6Medias

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