Politique

Marie-France Garaud, mentor de Jacques Chirac et ancienne conseillère de Georges Pompidou, est décédée à 90 ans

Marie-France Garaud, l’une des femmes les plus influentes de la Ve République, est décédée à son domicile dans les Deux-Sèvres, mercredi 22 mai, à 90 ans.

C’est une grande figure de l’ombre de la Ve République qui est partie. Mercredi 22 mai, Marie-France Garaud, mentor de Jacques Chirac et ancienne conseillère de Georges Pompidou, est décédée à 90 ans à son domicile dans les Deux-Sèvres, indique Le Figaro. C’est son fils Jean-Yves Garaud qui a annoncé son décès, jeudi 23 mai.

Figure de la droite conservatrice, née en 1934 à Poitiers, Marie-France Garaud formait un redoutable duo avec Pierre Juillet, conseiller politique de Georges Pompidou. Ensemble, ils ont poussé Jacques Chirac à se présenter à la mairie de Paris en 1977, puis à lancer l’appel de Cochin en 1978 dans lequel Chirac a dénoncé, entre autres, le fédéralisme européen. Jacques Chirac s’est éloigné de Marie-France Garaud lorsqu’elle s’est présentée contre lui lors de l’élection présidentielle de 1981, où elle a obtenu 1,33 % des votes, rappelle Le Figaro. Auparavant, elle avait conseillé Georges Pompidou de 1969 à 1974.

"Elle ne pouvait pas laisser indifférent"

Femme d’influence entrée dans la politique en 1961, elle était favorable à la peine de mort et "réservée" sur l’IVG, indique Libération. "C'était quelqu'un, elle ne pouvait pas laisser indifférent. Elle exerçait une forme de fascination par son autorité et ce halo d'éminence grise", explique Henri Guaino, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, dont Le Figaro rapporte les propos. Marie-France Garaud "avait ce que beaucoup de responsables politiques n'ont plus, un caractère bien trempé, pas toujours commode, et une colonne vertébrale", ajoute-t-il. Dans son livre Hommes libres, Arthur Conte écrit qu’elle était une "Walkyrie guerrière, âpre au combat" avec un "parler rapide et chantant", indique aussi Le Monde.

Elle a été élue eurodéputée en 1999 sur la liste RPF de Charles Pasqua et Philippe de Villiers jusqu’en 2004. En 2017, elle avait révélé avoir voté pour Marine Le Pen, qu’elle décrivait comme "la seule à avoir le tempérament pour rétablir la souveraineté de la France", dans une interview pour Le Figaro.

publié le 23 mai à 16h33, Capucine Trollion, 6Medias

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