Loi immigration : un élu parisien charge Clément Beaune, qui a décidé de rester au gouvernement
© Lafargue Raphael/ABACA
Clément Beaune est apparu divisé sur le texte voté par le Parlement. L’adjoint à la mairie de Paris, David Belliard, a pointé du doigt le choix du ministre des Transports de prolonger l’aventure au gouvernement.
Après le vote de la loi immigration, Clément Beaune est toujours au gouvernement. Et son choix fait l’objet de discussions. Invité de Sud Radio, vendredi 5 janvier, David Belliard a réagi à la décision du ministre des Transports de rester à son poste. “Je ne le comprends pas”, a confié l’adjoint à la mairie de Paris. “La question des valeurs” est importante en politique, a aussi estimé l’écologiste.
Clément Beaune n’était pas d’accord avec l’ensemble du texte voté par le Parlement. Pourtant, le ministre des Transports a choisi de ne pas démissionner. À l’inverse, son ex-collègue à la Santé, Aurélien Rousseau, a décidé de faire ses valises, lui aussi contrarié par l’adoption du texte. “Il y a encore de belles choses que je veux porter. Je défends les valeurs du ‘macroninsme’ depuis le premier jour et je ne lâche jamais”, a récemment expliqué le ministre des Transports au Parisien.
“Il aurait dû partir”
“Lorsqu’on a des textes qui vont à l’encontre de ses propres valeurs et de ses propres convictions, (...) l’honneur de la politique, c’est d’aller jusqu’au bout de sa cohérence”, a assuré David Belliard. Selon l’écologiste, Clément Beaune n’avait qu’une chose à faire : quitter le gouvernement. “Si le texte ne lui convient pas, il aurait dû partir”, a conclu l’adjoint à la mairie de Paris sur Sud Radio.
La loi immigration a visiblement laissé des traces dans les rangs “macronistes” et a divisé au sein même du gouvernement. Confronté à cette situation, Emmanuel Macron pourrait acter un nouveau remaniement, moins de six mois après le dernier. De son côté, Clément Beaune a indiqué que la bataille autour de la loi immigration n’était pas finie. “Est-ce que je pense qu’après avoir beaucoup échangé avec la Première ministre, on a fait évoluer le texte dans la bonne direction ? Oui. Est-ce que c’est terminé ? Non, il y a encore des combats à mener”, a avancé le ministre des Transports dans les colonnes du Parisien.
publié le 5 janvier à 13h22, Baptiste Marin, 6Medias