Politique

Projet de loi sur la fin de vie : les épreuves familiales vécues par certains députés

© Lafargue Raphael/ABACA - La députée écologiste Sandrine Rousseau, le 24 octobre 2023, à l'Assemblée nationale.

Depuis ce lundi 27 mai, l’Assemblée nationale dissèque le projet de loi relatif à la fin de vie. Un sujet qui fait écho à des expériences personnelles vécues par certains parlementaires, dont l’écologiste Sandrine Rousseau ou la socialiste Christine Pirès-Beaune.

Un projet de loi aux ressorts intimistes. Alors que l’Assemblée nationale a débuté, lundi 27 mai, l’examen du projet de loi relatif à l’accompagnement des personnes en fin de vie, certains députés ont confié avoir été confrontés personnellement à cette question, comme le rapporte BFMTV. Si les témoignages transcendent les clivages politiques, les divergences de prises de position se font jour en écho aux épreuves des parlementaires.

Dans le groupe écologiste, la députée de Paris Sandrine Rousseau a apporté son soutien au texte. Une opinion tirée d’une expérience familiale. "J’ai aidé ma mère (atteinte d’un cancer, NDRLR) à mourir. Elle s’est suicidée et j’étais présente", avait-elle indiqué sur BFMTV en avril dernier. Sa collègue socialiste, Christine Pirès-Beaune, a également vécu une situation de cette nature. Sa mère est décédée après plusieurs semaines de coma consécutif à un accident vasculaire-cérébral. "Si j’avais été dans la situation de ma maman, j’aurais voulu m’en passer", a-t-elle témoigné auprès de la chaîne d’informations.

Des députés personnellement touchés et opposés à la loi

Mais les épreuves personnelles n’aboutissent pas à la même réflexion. Le patron des députés communistes, André Chassaigne, en est le témoin. Victime d’un "choc terrible" après la mort de son frère, atteint d’un cancer, le parlementaire est défavorable au texte, comme il l’a indiqué au Figaro. À droite, le député LR Philippe Juvin a également articulé son expérience familiale et son positionnement. Médecin de profession, il a expliqué avoir "pratiqué la sédation profonde" autorisée par la loi Claeys-Leonetti. " Je n’ai pas tué mon père, je l’ai aidé", a-t-il affirmé. Les députés ont jusqu’au 7 juin pour se prononcer sur le projet de loi.

publié le 28 mai à 12h25, Antoine Grotteria, 6Medias

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